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Zak Khchaï, le coach personnel de «Comment être belle toute nue»: «Il faut se lâcher la grappe»

Sur TF X, dans l’émission « Comment être belle toute nue », Zak Khchaï aide des femmes à accepter leur corps et à se dépasser. Il nous donne les clés pour apprendre à s’aimer.

PourCiné-Télé-Revue

« Petit, étant métisse, les cheveux frisés, avec de l’embonpoint pendant mon adolescence, je ne trouvais aucune personne à la télé dans laquelle je me retrouvais et me projetais, à part peut-être Sébastien Folin. J’ai subi des remarques sur mon corps à l’école, cela a été compliqué… Jusqu’où jour où je me suis dit : « Je m’en fiche, je ne vais plus continuer à chercher ma place, je vais me la créer tout seul. » Cela est passé pour moi par prendre des cours de danse, et cela a tout changé. Je me suis enfin affirmé dans mon corps, vu différemment, j’ai occupé l’espace d’une autre façon. J’ai beaucoup dansé jusqu’à devenir prof de danse et à intégrer dans mes cours de coaching cette notion fondamentale de reprendre sa place plutôt que la chercher.

« Plutôt que la body positive attitude et d’être à tout prix dans une recherche de la positivité, je défends la body acceptance. La notion d’acceptation est fondamentale pour moi. On n’est pas obligé d’aimer son corps, ni d’aimer tous les corps. Par contre, on peut les respecter et les accepter.

« Cela ne va pas de soi, je vous l’accorde. Nous vivons dans une société où le culte de l’image, des corps parfait domine, qu’on le veuille ou non. La pub, la télé, les réseaux sociaux nous renvoient constamment cette injonction. C’est pour pourquoi j’encourage vraiment à se désabonner des comptes toxiques. Ce qu’Instagram propose ne correspond pas à la réalité. On y voit des silhouettes retouchées avec de filtres. Cela n’a que des conséquences néfastes. On s’y projette, on a envie d’une vie parfaite et lisse comme ces images et on se met à culpabiliser. Heureusement, il y a plein de comptes qui militent contre cela. La clé est qu’il faut se lâcher la grappe. Arrêtons d’être aussi dur avec nous-mêmes et concentrons-nous sur la vie qu’on a et qu’on se donne. Cela n’est pas toujours facile mais on fait avec ce qu’on a et ce qu’on peut.

« Comme pour tout dans la vie, il faut démarrer petit et y aller pas à pas. Il est impossible de dire au revoir à tous ses complexes du jour au lendemain. Par contre, on peut s’apporter tous les jours un peu plus de douceur. Commencez, par exemple, par vous sourire dans le miroir. Ou déjà vous regarder. Beaucoup ne le font pas ! Faites-vous un petit compliment. Ne dites plus : « Je suis nul, je n’y arriverai pas mais plutôt je vais tenter et si je n’y arrive pas, au moins j’aurai essayé et je réussirai la prochaine fois. » C’est toujours une question d’état d’esprit : tout part de soi !

« Je mets l’accent sur la pensée positive. Attention, pas celle qui oblige à oublier que le négatif existe. Au contraire ! J’invite à récupérer ce négatif, à l’accepter et à y trouver une part de positif. Prenez les vergetures. Ce ne sont pas d’horribles cicatrices sur la peau, mais des marques de votre vécu, des souvenirs joyeux d’avoir donné la vie. Quel cadeau et magnifique événement que cela ! Voyez comme cet exemple permet de changer le regard que l’on pose sur soi.

« Les vergetures liées à une variation de poids, avoir du ventre, ne pas être assez tonique… Le discours est le même chez les hommes aussi. Il n’y a pas que les femmes qui souffrent de ces complexes et de ces images parfaites, sauf que cela n’est pas assez mis en avant. On n’en parle pas assez encore malheureusement… Pourtant, on est tous logés à la même enseigne : on se flagelle, un cercle vicieux s’installe, on ne va pas bien et on reporte de lundi en lundi les solutions pour aller mieux. Et s’il est un mot à bannir de notre vocabulaire, c’est « régime ». Dites plutôt : je rééquilibre mon alimentation, je m’écoute et je commence à m’aimer. Cela change tout !

« Se réconcilier avec son corps est plus compliqué quand on a été victime de harcèlement scolaire, car là cela reste un traumatisme profond. Moi j’ai suivi des thérapies et grâce à cela, je donne des pistes à celles que je suis. On retourne ensemble dans les souvenirs et on discute avec son enfant intérieur pour se réconcilier avec lui, pour pardonner. C’est la clé. En pardonnant les enfants qui nous ont fait subir ces railleries, c’est soi qu’on pardonne parce qu’on s’est fait du mal les années qui ont suivi. C’est le moyen de se délester de ce passé lourd.

« On n’a qu’une vie alors autant la rendre plus paisible ! Elle va se charger seule de nous apporter des difficultés. Alors, évitons de charger la barque en étant notre propre ennemi. A quoi cela sert-il d’être en guerre contre soi ? Soyons notre allié. Ma plus belle histoire d’amour c’est moi, telle est ma devise. »

Retrouvez les conseils de Zak sur son compte Insta : @zakadit

« Comment être belle toute nue », mercredi 19 janvier, 21 h 05, TF X

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