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«The Wonder Years»: que vaut la version black de la série disparue il y a bientôt trente ans?

Dans ce remake lancé ce 22 septembre par la chaîne ABC, c’est un jeune garçon noir qu’on va voir traverser l’adolescence. Une belle surprise !

PourCiné-Télé-Revue

Appelée « Les années coup de cœur » dans les pays francophones, la série « The Wonder Years » eut un beau succès aux États-Unis entre 1988 à 1993. On y voit le jeune Kevin Arnold passer de l’enfance à l’âge adulte entre 1968 et 1973, au sein d’une famille de la classe moyenne vivant dans une banlieue.

Intéressant : la chaîne ABC, sur laquelle passait cette série à l’époque, a lancé ce mercredi à 20h30 sa version « black », à savoir l’histoire du jeune Dean Williams (Elisha « EJ » Williams), qui vit avec ses parents et sa sœur Kim à Montgomery dans l’Alabama. Son père Bill (Dulé Hill) est un musicien « cool », et sa maman Lilian (Saycon Sengbloh), diplômée, est très à cheval sur l’éducation de ses rejetons. Dans le premier épisode, on voit le garçonnet de 12 ans à l’école, tantôt face à une prof raciste du nom de Mme Hodges (« il y a des choses que les noirs font que ne font pas les blancs »), tantôt face à ses copains de couleur qui le houspillent parce qu’il se comporte comme un blanc. Et puis, il y a les matches de base-ball et, bien sûr, la première fille pour qui il a le béguin, Keisa Clemmons. D’une durée de 22 minutes, l’épisode se termine avec la mort de Martin Luther King, qui bouleverse son clan…

Produit par la société de Lee Daniels qui œuvre énormément pour la communauté black sur le petit et le grand écran (le film « Le Majordome » et la série « Empire », c’est lui !), ce remake est une surprise des plus plaisantes. Malgré son format « sitcom », il ne s’agit pas d’une comédie (on sourit quand même souvent), mais une plongée sociale dans l’Amérique de la fin des 60ies, où les blancs ne se mélangeaient pas trop aux noirs, et vice versa… Édifiant !

Franchement, on ne voit pas comment ceci pourrait laisser indifférent tout qui posera le regard dessus. Voici une fiction de qualité, pleine d’émotions et d’enseignements ! Pour l’anecdote, Don Cheadle en est le narrateur, à savoir Dean Williams adulte qui se souvient. Et son premier épisode a été réalisé par un certain Fred Savage, qui incarnait Kevin Arnold dans la série originale. La boucle est joliment bouclée !

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