Véronique Genest dans «Camping Paradis»: «On m’appelle encore Julie»

Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?

C’était extrêmement sympathique. Le petit inconvénient, c’est qu’en été, les campings de bord de mer sont pleins, on tourne donc hors saison et il fait un peu froid. Moi, ça allait, je plaignais surtout ceux qui étaient en maillot de bain. J’ai été très heureuse de jouer ce personnage. Je l’ai accepté parce qu’il était très construit, avec une vraie évolution.

Comment ça se passe quand la vedette d’une grande série comme « Julie Lescaut » rencontre celle d’une autre fiction très populaire ?

En fait, Laurent Ournac et moi, on s’est à peine croisés. J’ai tourné avec ceux qui représentaient ma famille dans l’histoire. Avec Laurent, on a juste eu une scène un peu chorale, où il y a tout le monde.

Avec Patrick Raynal, c’étaient des retrouvailles ?

Oui, Patrick, c’est un pote, c’est quelqu’un que j’apprécie énormément. J’aime son côté un peu râblé, un peu terrien. C’est marrant, il me fait beaucoup penser à mon père, c’est le même genre de physique.

Vous arrive-t-il d’être nostalgique des tournages de « Julie Lescaut » ?

Oui, de la famille, des copains, mais il y a un moment où il faut savoir s’arrêter, même si je m’amusais beaucoup avec Julie. Vingt-deux ans, c’est déjà beaucoup. Il arrive qu’on m’appelle encore Julie dans la rue, ça ne me gêne pas du tout. Quand on est l’héroïne d’une série très populaire qui vous ouvre toutes les portes, on ne peut pas se permettre d’être bégueule.

Vous êtes actuellement en Corse, où vous dirigez Corse en scène, le festival que vous avez fondé. Quand êtes-vous tombée amoureuse de l’île ?

En 1980, à la fin du tournage de « Nana », j’étais très fatiguée, des amis m’ont prêté un appartement. J’étais avec ma copine Micky Sébastian, on a fait beaucoup de balades sur l’île. Quelque temps plus tard, avec une autre copine, j’ai remis ça, cette fois à moto. Grâce à elle, j’ai rencontré plein de monde, l’ambiance m’a plu et je me suis dit : « Si un jour, j’ai une maison, ce sera là. » Aujourd’hui, c’est devenu ma résidence principale, la vie y est magnifique.

Vous deviez jouer dans « L’appel de la cigogne », adapté du livre de Marc-Olivier Fogiel, qui traite de la gestation pour autrui. L’animateur, qui a deux filles nées de mère porteuse, a mal réagi. Êtes-vous déçue, agacée ?

Pas du tout, d’ailleurs, rien n’était vraiment engagé. Je trouvais l’histoire plutôt intéressante. On me proposait le rôle de celle qui était contre la GPA. J’hésitais à accepter, car je me disais qu’à la fin, j’allais en prendre plein la figure. Il n’y a pas de quoi en faire un fromage.

« Camping Paradis », 2 août 2021, 21h05, TF1.