Accueil Ciné-Télé-Revue Cinéma

Un étudiant belge, premier prix de la Cinéfondation, au festival de Cannes

C'est Théo DEGEN, étudiant à l'Insas en Belgique qui a décroché le premier prix de la Cinéfondation (15.000 €) grâce à son film : « L'enfant Salamandre ».

La sélection comprenait 17 films d'étudiants en cinéma choisis parmi 1835 candidats en provenance de 490 écoles de cinéma dans le monde, c'est dire la formidable performance du jeune Bruxellois Théo DEGEN, originaire de Brabant wallon (région de Wavre).

Le film

L'enfant Salamandre, c'est Florian, un adolescent en manque qui pense pouvoir communiquer avec les morts par l'intermédiaire du feu. Cette obsession en fait la risée de son petit village, perdu au fond de la campagne belge. Un jour, à force de s'entendre dire qu'il est un monstre, Florian en devient un.

Thomas DEGEN – 23 ans – diplômé de l' « Insas » (Bruxelles)

Il a 23 ans et sera diplômé en 2021 mais identifié de la promotion 2020 de l'Insas, à cause des impératifs Covid 2019 ;

Il est complètement immergé dans l'univers du surréalisme belge, en se référant à DELVAUX et VAN DORMAEL, et a déjà préparé un nouveau court métrage qu'il tournera en co-réalisation avec sa collaboratrice Charlotte MULLER qu'il tournera en Suisse à la fin du mois d'août avec comme titre pressenti « Alice et les soleils »

Jaco Van Dormael, mon prof d'encadrement

Comme lui, j'ai déjà une certaine pudeur par rapport à mes envies de cinéma mais notre collaboration a été très ouverte et il m'a laissé un bel espace d’expression, tant au niveau de l'écriture que du travail sur le plateau. Mais il m'a toujours donné les conseils appropriés, à l'écriture pour le découpage de certaines séquences, sur le tournage, pour le rythme du film « va plus vite, ne reviens pas entre les prises, avance ... ». Ses conseils m'ont été très précieux, il m'a donné confiance, m'a rassuré sur l' « audace » cinématographique de certaines scènes, bizarres, peut-être formellement difficiles. « Tu ne dois jamais avoir peur, m'a-t-il dit, fais ce que tu sens et ce que tu as envie ».

L'idée de base – la genèse du film

C'est un peu auto biographique. A l'âge du personnage, j'ai perdu mon père et ce fut un drame pour moi. Il me racontait des histoires, à partir desquelles j'ai nourri mon imaginaire, je me suis fabriqué des croyances, j'écrivais des lettres que je brûlais par la suite. Pour le comédien, j'ai retrouvé Florian VILLEZ, un gars de mon village : j'avais déjà 16 ans alors qu'il n'en avait que 10 mais c'était une super rencontre pour le film et j'espère travailler encore avec lui par la suite.

Le prix Cinéfondation : comment le ressentez-vous ?

« Le jury a peut-être été étonné par ce genre de cinéma et la bizarrerie du film. Il n'était pas habitué à voir cela mais on m'a dit que l'émotion est bien passée et que les gens ont été touchés par cette histoire. En tout cas, je suis très heureux et c'est un très bel encouragement.

A lire aussi

Voir toutes les news