Accueil Ciné-Télé-Revue Séries

«The Time Traveler’s Wife»: que vaut la série romantico-fantastique avec Leslie Rose («Game of Thrones») et Theo James («Divergente»)?

Les incessants voyages dans le temps de Henry perturbent et magnifient à la fois son union avec Clare. Une mini-série « métaphore » sur les difficultés du couple, inspirée d’un Best Seller.

PourCiné-Télé-Revue

« Voyager dans le temps, c’est horrible », dit le personnage de Henry DeTamble au début de la mini-série « The Time Traveler’s Wife », que lance HBO ce dimanche 15 mai à 21h aux Etats-Unis et, au même moment, Be TV, à 3h du matin. Il n’est pas exagéré d’écrire que cette nouveauté, inspirée du Best Seller d’Audrey Niffenegger publié en 2003, raconte une histoire unique en son genre. On y suit en effet la romance pour le moins contrariée de Clare, une jeune artiste, avec Henry, qui souffre d’un dérèglement génétique le faisant constamment… voyager dans le temps.

En clair – si on peut l’être dans ce cas ! –, le beau brun passe sans arrêt d’une époque à l’autre, et la première fois qu’il rencontre celle qui deviendra la femme de sa (drôle de) vie, elle a… six ans. Et lui est un adulte qui vient du futur. Quatorze ans plus tard, Clare est une rousse bourrée de charme qui retombe sur Henry, qui travaille dans une bibliothèque. Elle lui assure non seulement qu’elle l’a connu toute sa vie, mais qu’un jour ils se marieront. Commence alors pour elle l’attente de cet homme qui lui revient « épisodiquement », parfois après beaucoup de temps et à des moments où l’écart entre leurs âges est plus ou moins grand. A chaque fois, c’est nu comme un ver que Henry rapplique, ayant dû laisser ses vêtements dans l’époque qu’il vient de quitter. Cela a obligé Theo James, révélé en 2014 par la franchise « Divergente », d’avoir à l’écran un corps impeccable… ce qu’il a !

Mais c’est loin d’être la principale qualité de l’Anglais de 34 ans, qui parvient à créer un Henry multiple (il y en a parfois deux en même temps aux côtés de Clare), prouvant quel bon acteur il est. On en dira autant de sa partenaire, Rose Leslie (35 ans), qui est loin d’être une inconnue et marqua d’abord les esprits dans « Game of Thrones », où elle incarna Ygrid, puis dans « Downton Abbey » (où elle est Gwen Dawson) ou « The Good Fight » où elle joua Maia Rindell dans les premières saisons. A la ville, elle est mariée depuis quatre ans à Kit Harington, alias Jon Snow dans « Game of Thrones ».

Si l’on devait décrire schématiquement ce dont il est question dans cette série en six épisodes, c’est un couple confronté en permanence à la séparation et expérimentant la frustration, la perte, la jalousie, le désespoir. Mais ce couple est néanmoins rempli d’amour, aussi compliquées soient les circonstances. A ce propos, on prévient : si vous vous en tenez à ce que montre concrètement cette série, à savoir des allers et retours de Henry dans la vie de Clare, vous n’allez pas y trouver beaucoup de sens et peut-être même vous demander comment un truc comme ça a la capacité d’intéresser qui que ce soit. Sans compter qu’on a du mal à situer et mettre de l’ordre, temporellement, dans toutes les retrouvailles du couple. Honnêtement, c’est vrai que c’est pas toujours de s’y retrouver, mais comme nous allons l’expliquer, au final, cela n’a pas d’importance. Par ailleurs, si vous vous attendez à un truc de science-fiction où on voit Henry être un soldat dans les Croisades ou un disciple du Christ, là non plus, vous ne trouverez pas votre compte.

Enfin, en substance, ce qu’Audrey Niffenegger a voulu décrire avec son livre – qui fut adapté pour le grand écran en 2009 dans un film avec Eric Bana et Rachel McAdams –, c’est que le couple est très rarement un long fleuve tranquille. Et pour elle, le voyage dans le temps est une métaphore pour évoquer les retards et décalages que des conjoints peuvent connaître sur leur route commune, mais aussi les gens que l’un et l’autre avec lesquels ils peuvent avoir une liaison en parallèle. Car sans trop en dévoiler, Clare et Henry se lient également à d’autres personnes sur le plan amoureux.

Pris au premier degré, « The Time Traveler’s Wife » risque donc d’apparaître bizarre et sans grand intérêt, mais si on lit ce récit sous l’angle précité, on y trouve beaucoup de choses et d’enseignement sur la vie à deux. Mais chacun ses goûts !

A lire aussi

Voir toutes les news