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«Sommets» : comme un air de «House of Cards», mais avec Charles Michel et Angela Merkel!

La Une vous embarque dans les coulisses des négociations européennes. Et c’est palpitant comme une série!

PourCiné-Télé-Revue

A priori, un programme parlant de la politique climatique européenne, a fortiori sur les enjeux économiques polonais qui bloquent l’accord du Green Deal, on se dit: « Ouille, trop prise de tête! » Eh bien, ce premier épisode va vous faire revoir tous vos préjugés. Car ce n’est pas tant le résultat qui compte, à savoir arriver à faire s’entendre 27 chefs d’Etat aux intérêts divergents, mais le chemin pour y arriver, avec ce que cela implique comme rebondissements, manœuvres de séduction, tentatives délicates de compromis.

Dans cette immersion inédite au cœur des négociations, on a l’impression d’être attablé avec Emmanuel Macron et d’écouter par-dessus l’épaule d’Angela Merkel ses apartés avec d’autres leaders. «Sommets» est surtout une incursion dans les rouages de la diplomatie avec une galerie de personnages dignes d’une série.

Ficelé comme un thriller, ce documentaire a des airs de «House of Cards» et de «Borgen», surtout dans ses séquences de réunions stratégiques avec les pros du cabinet du Président du Conseil. Pourtant, c’est d’un programme sportif que se sont inspirés ses créateurs pour sa construction: «Drive to survive», sur Netflix.

« Cette série montre la F1 à hauteur d’homme, à travers les enjeux entre les pilotes et les écuries, en ne braquant pas les projecteurs que sur les têtes d’affiche, mais aussi sur ceux qui jouent la septième place ou cherchent à entrer dans les points. De la même manière, on voulait montrer qu’on pouvait rendre simple et excitant un sujet très compliqué et très technique. On a essayé de donner un côté sportif à la politique européenne en montrant comment on prépare une négociation, un peu comme les essais qualificatifs avant un Grand Prix », nous explique le producteur.

Il aura fallu d’abord gagner la confiance de Charles Michel et de sa garde rapprochée pour pouvoir ensuite pousser les portes du pouvoir. « Notre approche leur a donné confiance et il était acquis que nous respections la confidentialité la plus absolue. C’est pour ça qu’aucun dirigeant ne nous a vus comme une entrave aux négociations », relate la production.

Un épisode a nécessité six mois de travail, des centaines de messages, mails et coups de fil échangés avant d’obtenir une interview avec Xavier Bettel, onze mois de travail avant d’avoir un rendez-vous avec le Polonais Mateusz Morawiecki. Un travail de longue haleine dont la qualité crève l’écran.

Nous vous conseillons de ne pas manquer le deuxième volet le lendemain. Il est encore plus palpitant, tant par la forme que par le fond. Il cueille l’Europe déstabilisée par l’arrivée du covid et suit les 92 heures de tractations non-stop pour boucler le plan de relance.

« Sommets », 20h30, la Une.

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