«Seul face à l’abeille»: le retour bourdonnant de Rowan Atkinson, le célèbre Mr. Bean, sur Netflix

1er janvier 1990. Les Britanniques allument leur poste de télévision et découvrent « Mr. Bean ». À l’écran, Rowan Atkinson incarne ce Londonien simplet et maladroit, accumulant les gaffes en tout genre. Très vite, le monde entier se prend de passion pour ce personnage hors du commun. La série le mettant en scène est diffusée dans plus de deux cents pays. De quoi élever Bean au rang de superstar. Atkinson, lui, passe au second plan. Aujourd’hui encore, le comédien de 67 ans est systématiquement associé à son rôle mythique des années 1990. Son visage reconnaissable entre mille et ses mimiques légendaires ont fait de lui l’exemple parfait de l’acteur dont on ne retient jamais le nom, mais bien celui de son alter ego fictif.

Atkinson est tout de même parvenu à l’occasion à se détacher de l’image de Bean, en incarnant d’autres personnages dans des films à succès, comme « Quatre mariages et un enterrement » et « Love Actually », ou en acceptant des rôles à contre-emploi, dont celui de Maigret en 2016. Il avait également choisi de camper un nouveau héros gaffeur, l’agent secret Johnny English, en 2003… avant de revenir dans la peau de Bean quatre ans plus tard, au cinéma.

Aujourd’hui, Rowan Atkinson ne ressort plus tellement la cravate rouge, ni la veste en tweed. La dernière fois, c’était en 2019, pour les besoins de sa série de tutos humoristiques « Handy Bean ». « Je n’éprouve plus trop de plaisir à jouer ce personnage », avait-il déclaré dans une interview pour « Radio Times », en janvier 2021. « Le poids de la responsabilité n’est pas plaisant. Je trouve ça stressant et épuisant. J’ai hâte que ça se termine. »

Au sommet de son art

L’acteur ne compte pas pour autant tirer un trait sur la comédie. La preuve avec « Seul face à l’abeille », une toute nouvelle série dans laquelle il interprète Trevor, un père de famille maladroit. Sa profession ? Gardien au sein d’une luxueuse résidence qui renferme des œuvres d’art inestimables, des voitures de collection… et une abeille bien décidée à le pousser à bout. Inutile de préciser que la rivalité entre Trevor et l’animal aura forcément des conséquences désastreuses.

Dans « Seul face à l’abeille », Rowan Atkinson fait ce qu’il sait faire de mieux. L’acteur incarne le comique de situation à la perfection. Aussi improbables soient-ils, tous les gags reposent sur ses épaules et s’enchaînent jusqu’au chaos. La parfaite illustration de l’effet papillon… avec une abeille.

Disponible dès aujourd’hui sur Netflix, cette série familiale est composée de neuf épisodes relativement courts (dix minutes). À survoler en quelques battements d’ailes.