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«Sauver Lisa»: l’échappée belle de femmes en peine

Mercredi, on accompagne Caroline Anglade dans sa cavale pour sauver une petite fille d’un entourage abusif. C’est l’ébauche de « Sauver Lisa », une série dramatique poignante sur la maltraitance infantile et l’amour filial, à suivre sur RTL-TVI.

PourCiné-Télé-Revue

Quelles sont les limites du devoir d’assistance à personne en danger ? C’est la question que pose « Sauver Lisa », le nouveau feuilleton en six parties de RTL-TVI. Un drame bouleversant qui se veut l’adaptation française d’un format japonais (« Mother »), dont l’histoire raconte comment une institutrice dévouée enlève une de ses élèves pour la préserver d’un environnement familial violent.

Face à l’inaction de sa direction et des services sociaux, Rose Keller (touchante Caroline Anglade), appelée en remplacement dans un établissement primaire de Saint-Nazaire, va ainsi commettre ce qui se résume, au sens le plus strict de la loi, à un crime en kidnappant la jeune Lisa (Capucine Sainson-Fabresse, vraie révélation de la série) après avoir découvert des ecchymoses sur son petit corps âgé d’à peine 8 ans. L’extrême fatigue, les angoisses et les absences répétées de la fillette lui avaient déjà mis la puce à l’oreille. Mais quand l’horreur se dessine à l’encre bleue, Rose, qui fulmine contre la lenteur administrative des hautes instances de secours, pourtant alertées du comportement suspect de l’écolière, ne réfléchit pas une seconde de plus et prend la fuite avec la victime. Et, dans sa cavale pour lui offrir une vie meilleure, de se confronter aux blessures de son propre passé, obligeant la « ravisseuse de bonne conscience » à renouer avec sa mère adoptive, entre autres.

Plus jamais la même

Incarné par un beau casting féminin comprenant également Cristiana Reali, Victoria Abril et la comédienne belge Déborah François, « Sauver Lisa » traite ainsi du thème douloureux de la maltraitance infantile, de la maternité et, plus globalement, de la filiation. Un récit fort en émotion, dont les prises de vues n’ont pas été simples. « J’ai accusé le coup en rentrant à la maison », avoue Caroline Anglade, qui venait tout juste d’accoucher de son deuxième garçon, à nos confrères de « Télé-Loisirs ». « Ce rôle m’a travaillée plus que d’autres et ce tournage va me suivre. Quelque chose dans cette série a transformé un peu l’actrice et la femme que je suis. »

Par les actions posées et ses personnages complexes, le feuilleton interpelle autant qu’il apporte un éclairage intéressant sur la société et le bien-fondé de certaines règles. « L’idée, c’est de susciter la réaction et indigner les téléspectateurs », explique dans un live du « Figaro » Déborah François, étonnante sous les traits d’une mère abusive en proie à la dépendance affective. « On ne protège pas assez nos enfants. Il n’y a pas assez de moyens. La lutte contre la maltraitance des enfants doit devenir une grande cause nationale. »

« J’ai eu des retours de professeurs qui ont vécu un peu la même situation », ajoute Caroline Anglade dans les colonnes de « Femme Actuelle ». « Ils me disent tous la même chose : ils se sentent très impuissants quand ils remarquent des maltraitances ou qu’ils enquêtent sur un enfant, ils sont démunis et parviennent difficilement à lancer une procédure. »

Et celle qui, trois ans après « Lebowitz contre Lebowitz », marque son grand retour dans un rôle-titre à la télévision, de conclure : « Tout d’un coup, la raison qui vous pousse à jouer est beaucoup plus large. Le sentiment de contribuer à faire avancer une cause, de faire bouger les choses, c’est quelque chose de très profond. Si mon métier peut aussi faire bouger les choses, ouvrir le débat sur certains sujets… j’en suis très satisfaite. Mais ça ne m’empêche pas de vouloir également m’amuser dans de la comédie. Parce qu’évidemment, ce genre de tournage remue beaucoup ! »

« Sauver Lisa », 26 janvier, 20h30, RTL-TVI.

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