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Roméo Elvis à coeur ouvert pour MAX: «Avant de percer, j’étais déjà une merde et maintenant je suis une super merde. Mais j’ai un peu appris à doser»

Roméo Elvis est l’invité du votre magazine MAX ce samedi. Avant-goût de notre rencontre avec la star bruxelloise, à l’occasion de la sortie de son (excellent) album « TPA ».

Sincérité. Un mot parfois galvaudé par les artistes au moment d’évoquer leur nouveau projet musical. Le bruxellois Roméo Elvis, lui, sait pourquoi il l’emploie. Pas de posture, ses réponses sont franches et honnêtes, aucun sujet n’est tabou. A l’occasion de la sortie de son (excellent) album « TPA », rencontre avec un artiste posé, homme marié, loin des clichés sur le monde du rap et qui confie avoir « beaucoup évolué ces deux dernières années ».

Dans la chanson « Flanchin » vous dites : « l’amour de l’autre, c’est tout ce qui nous tiendra en vie. J’en ai bien assez, ça dépasse mes envies… ». Trop d’amour du public, c’est quelque chose qui vous inquiète ?

Je pense que les personnalités publiques ne font pas assez ce travail. C’est l’essence même de la célébrité en fait. On parle beaucoup des « haters », mais on est trop dans un discours à contre-sens, à dire : « il faut pas écouter les haters, ils ne te veulent que du mal ». En réalité, le problème est plus grand que ça. Certes, le flux d’insultes, de reproches, de remarques qu’on peut te faire est insupportable et irraisonnable pour n’importe quel artiste. Mais l’amour qu’on reçoit n’a pas toujours de sens et n’est pas spécialement constructif parce que, parfois, il peut nous perdre. On peut passer des journées entières sur les réseaux sociaux en mettant de côté les commentaires haineux et en se focalisant sur les messages d’amour. On peut faire en sorte de se protéger mais du coup aussi de se retrouver dans un autre mensonge. Et je trouve que les artistes n’expriment pas assez leur expérience là-dessus parce que je crois que c’est difficile de dire « je suis trop aimé ». C’est un peu ingrat. Ou alors les mecs ont trop pris la grosse tête depuis le temps et sont trop autocentrés parce que juste on leur dit toute la journée qu’ils déchirent. Alors que tous les humains sont des méga merdes, et même nous… Je le dis dans « Chaud » : avant de percer j’étais déjà une merde et maintenant je suis une super merde. Mais j’ai un peu appris à doser.

Et comment avez-vous appris à doser ?

En prenant la pause du confinement, en arrêtant tout et en réfléchissant. Là, tu te rends compte que quelque chose s’est arrêté en même temps que le confinement. Et heureusement qu’il y a eu cet arrêt forcé. Quand on ne s’arrête pas, il y a de l’adrénaline, puis la chute d’endorphine, puis le « je sers à quoi ? ». Mais je sers à plein de trucs : je sais faire un potager maintenant, j’ai passé mon permis de conduire, je suis devenu un homme pour ma femme…

[…]

Pourquoi avez-vous fait le choix d’aucun featuring sur cet album ?

J’avais envie d’essayer cet exercice-là qui se prêtait bien au fait que j’ai coproduit tout l’album. Et je pense être attendu au tournant, sincèrement. Je pense qu’après ces deux années Covid, plus tout le reste, on m’attend et c’est normal. Et j’ai envie de montrer que je suis là et que je ne me cache pas. Je ne fais pas l’album avec d’autres, je ne me cache pas derrière d’autres pour revenir. Je suis au clair.

>>> Retouvez l’interview complète de Roméo Elvis est à retrouver dans votre magazine MAX ce samedi  !

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