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Rencontre avec Caroline Fontenoy, le visage du JT de RTL-TVI: «Un passage en politique, comme Hadja Lahbib? Pour moi, la question ne se pose pas»

Native d’Arlon en province du Luxembourg, son visage et son ton clair et précis sont bien connus des Belges. Au cœur de RTL House, Caroline Fontenoy, qui présente le journal télévisé de RTL-TVI tous les soirs, nous reçoit. Au fil de sa carrière, elle a reçu de très nombreux invités pour aborder des sujets complexes et passionnants.
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Vous en retenez un en particulier ?

« Les premiers témoins des attentats de Bruxelles m’ont marquée. Les témoignages étaient très forts. Je n’ai pas envie de pointer une personne ou une autre que j’ai interrogée au cours de ces années… Toutefois, au fil de la pandémie, je retiendrai Sophie Wilmès qui a « débarqué » comme Premier ministre au cœur de cette crise et qui s’est investie sans compter… et qui a aussi pris une décision courageuse pour son mari. C’est une femme admirable. »

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Justement, vous parlez des responsables politiques, vous seriez tentée de franchir la frontière comme Hadja Lahbib ?

« Pour moi, la question ne se pose pas et je n’ai pas pour habitude de me poser des questions qui ne sont pas à l’ordre du jour. Le métier de responsable politique est devenu extrêmement difficile. Les réseaux sociaux ont une caisse de résonance terrible où chacun s’improvise tribun. Je ne suis pas certaine que ce type de métier me plairait. »

Même au niveau local ?

« À Waterloo, je vois le travail quotidien de mon ancienne collègue, Florence Reuter. À un certain échelon, on peut encore aller au bout de ses idéaux. Elle le fait très bien, elle est à la bonne place. »

Avez-vous le temps de faire autre chose, une passion ?

« Les envies que j’ai sont tout à fait compatibles avec le métier de journaliste que j’exerce. J’aime écrire. Les domaines artistiques me passionnent beaucoup. »

Vous avez un projet d’écriture ?

« J’avais une envie d’écrire une fiction, quelque chose d’assez romanesque. Toutefois, la réalité m’a rattrapée parce que j’ai vécu une expérience personnelle qui m’a donné une autre idée. Je ne veux pas en dire plus pour l’instant. Mais je vais donc partir d’une expérience personnelle pour en faire quelque chose. On verra. »

Vous écrivez quand ?

« C’est difficile en effet avec mon métier. Il faut trouver le temps sans le travail, les enfants… Pour l’instant, cela reste très sporadique. Mais je persévère. »

D’où vient cette passion ?

« Depuis toujours. J’adore lire, j’adore les bouquins, l’outil. Je suis old school et je n’aime pas les livres sur liseuse. Je lis de tout : des biographies, des livres en rapport avec mon métier… »

À propos de son métier: la curiosité, le cœur du journalisme

Le spectateur ne le voit pas toujours, mais votre métier demande beaucoup d’engagement et de préparation…

« En effet, les téléspectateurs ne connaissent pas toujours notre métier. Il demande beaucoup de préparation, de lecture, de curiosité. J’écris mes textes moi-même. Je dois toujours être au courant de tout. Quand la guerre en Ukraine commence, on doit évidemment effectuer un important travail de mise à jour d’une matière que l’on avait moins traitée par exemple. »

C’est quoi les qualités d’un bon journaliste ?

« La curiosité. Poser des questions et ne pas nécessairement vouloir emmener la personne que l’on interviewe là où l’on veut. Il faut savoir écouter ses réponses et pouvoir bousculer ses propres questions en fonction. Il faut être curieux de tout et de tout le monde. Nous devons toujours être frais et passionnés. Je crois que le jour où l’on n’a plus le feu, il faut changer. On doit toujours être à 110 % journaliste dans l’âme. »

Elle peut s’éteindre cette passion ?

« Je n’en sais rien. Cela fait plus de 20 ans qu’elle brille… »

V.Li.

Hobbies: «La passion du cheval»

Maman de deux enfants, le dimanche est un jour où vous avez un peu de temps pour la famille ?

« Je fais tout ce que je n’ai pas le temps de faire la semaine. Je ne dois plus faire les week-ends à la rédaction parce que je les ai faits pendant 10 ans. Le dimanche, je fais du sport, on voit la famille et les amis. On bouge beaucoup. J’ai aussi repris le fitness. »

Vous ne faites plus de cheval ?

« Je n’ai plus le temps. C’est un sport fantastique mais extrêmement chronophage. Je dois faire des choix. J’aimerais en faire… dès que je vois des chevaux, le virus me reprend. J’aimerais que ma fille puisse vivre cette passion aussi même si je sais que cela me prendrait du temps inévitablement. Je voudrais qu’elle puisse partager cette relation à l’animal, à la nature. Ma maman dit toujours que ma sœur et moi, nous n’avons pas fait de crise d’adolescence parce que nous étions passionnées par l’équitation. »

Vous êtes aussi fort investie dans l’asbl Animaux en péril ?

« C’était d’ailleurs la fête le week-end passé des parrains-marraines de l’association. J’y parraine un cheval depuis que j’ai eu l’occasion de rencontrer le président Jean-Marc Montegnies. Nous avons développé une amitié. Le bien-être animal a toujours été pour moi une valeur cardinale. Quand j’étais petite, à la maison, c’était l’Arche de Noé, j’ai eu de nombreux animaux dont je prenais soin. Quand j’étais petite je voulais être vétérinaire, mais cela n’a pas été possible parce que je ne pouvais pas concevoir de faire une piqûre à un animal. »

Les Belges sont très proches de leurs animaux.

« C’est très important. Pendant le Covid, les gens ont d’ailleurs adopté plus d’animaux pour profiter de ce lien particulier… Malheureusement, il y a eu une croissance des abandons après… »

À titre personnel, vous êtes peu sur les réseaux sociaux, un choix ?

« J’ai toujours voulu protéger ma vie privée. Je n’ai jamais été sur Facebook et je ne le serai jamais. Évidemment, je loupe des invitations, mais ce n’est pas grave » sourit-elle.

V.Li.

À l’antenne: «Un JT, c’est un travail d’équipe»

Combien de personnes sont impliquées dans la présentation d’un JT?

«Des dizaines de personnes: les journalistes, les équipes techniques, les directs, les équipes sur le terrain… Je suis là pour mettre en avant le travail de toutes ces équipes.»

Quand commence une journée pour un 19h?

«J’arrive à 11h et je repars à 20h (s’il n’y a pas d’édition spéciale). Évidemment, j’écoute les informations le matin en me levant. Je vois directement ce que sera la tendance de ma journée. Si elle sera plus compliquée ou pas. A priori, je n’ai pas de contact avant 11h avec la rédaction, mais s’il y a une actualité particulière, cela peut arriver.»

RTL, Bel RTL, de nombreuses femmes sont à l’antenne, avez-vous un souvenir de Barbara Mertens?

«Barbara est quelqu’un qui était très cher à mon cœur. C’était une passionnée de l’info qui avait une profonde rigueur… ce qui est essentiel pour notre métier. J’ai beaucoup appris à ses côtés et elle n’hésitait pas à corriger ou à faire une remarque. Je suis contente qu’il y ait beaucoup de femmes à RTL qui s’investissent dans ce métier. Elles sont aussi compétentes que les hommes évidemment.»

V.Li.

«J’ai toujours eu cette conscience de la nature»

Le public l’a peut-être oublié, mais à partir de 2006, vous avez eu une rubrique d’environnement « Bel Planète » sur Bel RTL…

« J’étais avant-gardiste » dit-elle en éclatant de rire. « Je pourrais refaire les mêmes chroniques aujourd’hui sans changer une virgule malheureusement. J’ai toujours eu cette conscience de la nature. Aujourd’hui, on ne peut pas se contenter de dire : « il fait 35º »… La situation est inquiétante. Le réchauffement climatique est là. Je pense que depuis les inondations, les gens en prennent plus conscience. Je pense, qu’aujourd’hui, pour celui qui est climatosceptique, les récents dysfonctionnements ont dû lui ouvrir les yeux. Il est temps parce que nous allons dans le mur. »

Avant cette rubrique, vous étiez arrivé à Bel RTL par la Radio Académy. Un bon souvenir ?

« Magnifique. J’étais soutenue par l’équipe de Radio Contact Luxembourg. Ils étaient heureux pour moi que j’aille sur Bel RTL. J’ai pu apprendre dans une équipe exceptionnelle avec Frédéric Bastien notamment, j’ai eu l’occasion de remplacer Sandrine Dans… J’ai fait des reportages, de la radio, je pouvais faire des directs… comme j’avais pu l’apprendre sur TV LUX. Toute mon expérience passée m’a permis de m’intégrer plus facilement sur Bel RTL. »

Quand avez-vous commencé à faire de la radio ?

« Il y a 21 ans sur Must FM à Habay-la-Neuve en province de Luxembourg. C’était très gai de débuter dans cette radio indépendante qui faisait de l’info régionale. J’ai voulu y faire des infos nationales et internationales et le responsable de l’époque m’a permis de le faire. Après, j’ai travaillé pour Radio Contact en province de Luxembourg. »

Vous retournez encore parfois en province du Luxembourg ?

« Voir ma famille plus ou moins une fois par mois. C’est une magnifique région. Je ne veux pas trop le dire parce que sinon, tout le monde va y venir » dit-elle en souriant

Un souvenir de la Foire de Libramont qui vient de se terminer ?

« J’y ai passé des années dorées, j’y ai fait la fête. Je participais aussi au concours d’équitation de la Foire. »

V.Li.

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