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«Plug People»: télé-réalité, le buzz à tout prix

Cachets indécents, partenariats douteux et polémiques à gogo… Bienvenue dans un monde qui ne tourne pas très rond.

PourCiné-Télé-Revue

« A l’avenir, tout le monde aura droit à son quart d’heure de célébrité », prophétisait Andy Warhol en 1968. Trente-trois ans plus tard et avec l’arrivée de « Loft Story » sur M6, la télé-réalité d’enfermement donnait raison au roi du pop art. Passer d’anonyme à star du petit écran en une fraction de seconde : ce qui était du jamais vu à l’époque serait quasiment devenu banal aujourd’hui.

Cependant, la popularité de ces émissions commence à se tasser. Les audiences ne sont plus au rendez-vous et les candidats n’y trouvent plus tellement d’intérêt. L’avènement des réseaux sociaux a bousculé les codes établis par les chaînes de télévision. Les vedettes de télé-réalité trouvent désormais refuge sur Instagram et se muent en influenceurs. Leurs partenariats rémunérés avec des marques prêtes à mettre le prix fort leur permettent d’engranger des sommes astronomiques et de faire fructifier un juteux business… quitte à jouer avec la crédulité de leurs jeunes abonnés. Ce jeudi soir, le magazine « Plug People » plonge dans les coulisses d’un monde à part, où l’appât du gain fait bien souvent des ravages.

Des activités illégales

Auparavant, les candidats de télé-réalité faisaient parler d’eux pour leurs déboires sentimentaux. Aujourd’hui, c’est leur business sur le Web qui pose question. Quand certains vantent les mérites de produits contrefaits, d’autres font la promotion d’articles qui suscitent bien d’autres polémiques. Exemple avec cette capsule pour « resserrer le vagin » présentée en février par Sarah Fraisou (« Les anges », « Les princes de l’amour »). L’influenceuse aux deux millions d’abonnés avait alors ciblé les jeunes mamans et les femmes trompées qui ne satisferaient plus leur mari. De quoi faire bondir les internautes, choqués de voir une femme en stigmatiser d’autres.

Certains influenceurs flirtent aussi avec les limites de la légalité. Depuis quelques mois, Instagram a pris des allures de grande foire aux arnaques, avec l’apparition de publicités pour des activités de trading. Au début de l’année, Julien Bert (« L’île des vérités », « Les anges ») en était l’un des plus fiers ambassadeurs. Dans ses vidéos, le jeune trentenaire incitait sa communauté à réaliser des « investissements passifs », via un outil automatisé offrant « 100 % de chances de gagner de l’argent ». Le problème est que cet outil a été piraté, quelques jours après l’enregistrement des premiers investissements. D’où l’importance de réglementer cette pratique.

En France, la publicité en ligne pour des produits financiers est illégale, si elle est considérée comme trompeuse. Nabilla avait ainsi dû payer une amende de 20000 euros pour avoir promu un site de formation au trading, sans dire qu’il s’agissait d’une collaboration rémunérée. Une goutte d’eau pour la richissime starlette, également abonnée aux scandales. Good buzz ou bad buzz : l’essentiel, c’est de faire parler de soi.

« Plug People », 11 août, 20h10, Plug RTL.

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