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Olivia Cooke («House of the Dragon»): «Les séries doivent montrer plus d’horreurs»

Rencontre à Los Angeles avec l’Anglaise révélée par « Bates Motel », qui s’est vu offrir un rôle… royal dans « House of the Dragon ».

PourCiné-Télé-Revue

De toute évidence, même celles et ceux que la fin de « Game of Thrones » avait déçus se sont directement passionnés pour sa série dérivée, « House of the Dragon », dont le lancement, le 21 août, a été suivi aux Etats-Unis par vingt millions de personnes. Un chiffre qu’aucune fiction de la chaîne payante HBO n’avait atteint auparavant, et qu’a aussi permis le service de streaming HBO Max, qui a près de treize millions d’abonnés dans le monde. L’audience des épisodes 2, 3, 4 et 5 fut un peu moindre, se chiffrant à quinze millions de fidèles. Ce qui relève encore du record ! Comme ses partenaires, l’Anglaise Olivia Cooke, 28 ans, se réjouit de ce succès, auquel elle contribue en jouant la version adulte d’Alicent Hightower, que l’on découvre dans le sixième épisode, que lâche BeTV ce 26 septembre.

Fille de Ser Otto Hightower (Rhys Ifans), le conseiller privilégié du roi Viserys (Paddy Considine), Alicent était, enfant et adolescente, l’amie intime de la fille de ce dernier, la princesse Rhaenyra. Mais un fait majeur, dont nous cacherons la nature, a bouleversé son destin et l’a rendue plus austère. « Contrairement à Rhaenyra dont elle jalouse la liberté, elle a été endoctrinée par son père dès son plus jeune âge », nous a expliqué l’actrice révélée par la série « Bates Motel », puis les films « Ouija » et « Ready Player One ». « Pendant longtemps, elle n’a pas vu qu’il l’utilisait pour servir ses propres ambitions politiques (…). Quand elle s’en rend compte, il est trop tard, et elle se met à ressentir de la colère et se rigidifie… Mais elle lutte en permanence pour cacher sa frustration, et fait bonne figure. C’est jubilatoire de jouer quelqu’un qui semble tout avoir en surface mais qui bouillonne à l’intérieur. »

Beaucoup risquent de voir Alicent comme la méchante de service, mais ce n’est pas ce qu’Olivia souhaite. « Mon boulot, c’était de lui trouver de l’humanité et comprendre les raisons de ses actes et décisions, en espérant que le public en fasse de même, et ait de l’empathie pour elle. Je ne dis pas que tout ce qu’elle fait est bien, c’est quelqu’un de très bancal. Mais aucun des personnages de cette histoire n’est complètement dans le bon ou le mauvais. »

Comme « Game of Thrones », « House of the Dragon » se passe dans un monde qui n’a rien de tendre avec les femmes. Certaines y perdent la vie alors qu’elles sont en train de la donner, et la majorité d’entre elles sont sexuellement traitées comme des animaux… « Nous sommes ici dans un contexte imaginaire qui se veut proche du Moyen Age, mais on y voit des choses qui sont encore bien réelles aujourd’hui. C’est hyper-décourageant et déprimant… Les femmes de Westeros doivent enfanter le plus tôt possible, et c’est aussi le cas au Texas ! Quelque part, il faudrait que les fictions montrent encore plus d’horreurs comme ça, pour que le genre humain prenne bien conscience de ses bassesses. Mais le fera-t-il seulement un jour ? »

Une deuxième saison de « House of the Dragon » est en préparation. Olivia Cooke en fera partie, tout comme Emma D’Arcy (Rhaenyra) et Matt Smith (Daemon). Et il est question qu’Elizabeth Olsen et Henry Cavill les rejoignent.

« House of the Dragon », épisode 6, 26 septembre, 20h30, Be1.

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