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Nouvelle saison de «Face au Juge» ce dimanche sur RTL, avec 2 nouveaux juges: «Je rencontre de plus en plus de gens précarisés», affirme Julie Denayer

Dimanche soir, RTL-TVI lance la saison 8 de « Face au Juge », le magazine qui caracole en tête des audiences. Cette année Julie Denayer s’entoure de deux nouveaux juges de paix.

Comment pouvez-vous expliquer le succès de « Face au Juge » ?

C’est un mélange de plusieurs choses : le casting des juges et le fait qu’on découvre les coulisses de la justice. Le téléspectateur a l’impression d’avoir appris quelque chose.

Qui sont les deux nouveaux juges de cette saison ?

Il y a Karine Baix, qui est juge de paix à Marchienne-au-Pont. Après plus de 10 ans au tribunal de travail, elle avait besoin de proximité avec les gens. C’est une très chouette juge qui est douce et ferme à la fois. On accueille également Rudy Ghyselinck, juge de paix à Mons. On sent aussi chez lui cette volonté du contact humain avec beaucoup d’humour.

Comment se sont déroulés les tournages ?

Quand on tourne l’émission, on se fond dans la salle pour être les plus invisibles possible et filmer exactement la réalité. Évidemment, arriver avec une équipe en pleine pandémie, c’est toujours compliqué car il faut respecter le protocole.

Comment choisissez-vous les affaires diffusées à l’écran ?

Il faut que ce soit une affaire qui interpelle les téléspectateurs… une affaire émouvante ou drôle. Dans la première émission diffusée ce dimanche, il y a une histoire de cheval et c’est la première fois qu’on parle d’une affaire de ce type dans « Face au juge ».

Comment réagissent les gens par rapport aux caméras ?

Ils sont de plus en plus habitués à voir les caméras. La notoriété de l’émission fait que les gens sont de moins en moins étonnés de nous voir. Il ne faut pas oublier que chaque personne qui témoigne doit donner son accord pour son passage à l’écran. On comptabilise une acceptation pour dix refus. Ce qui explique qu’il nous faut un an de tournage pour mettre en boîte une saison de « Face au juge ».

Parmi les histoires évoquées cette saison, y en a-t-il une qui vous a particulièrement touchée ?

Dans l’épisode 2, je fais la rencontre d’un père de famille qui a 3 mois de loyer de retard. Il m’explique qu’il n’a plus que 60 euros sur son compte et qu’il ne sait pas comment il va s’en sortir. Je rencontre de plus en plus de gens précarisés. Quand j’en discute avec les juges de paix, ils me disent qu’effectivement, on va vers une tendance où les gens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Quand on entend que les factures d’énergie vont exploser, ce me fait mal au cœur pour ces gens qui ont déjà de grosses difficultés à payer simplement leur loyer.

Que répondez-vous aux personnes qui affirment que l’émission repousse les limites du voyeurisme ?

Je ne suis pas d’accord parce que je fais attention aux gens qui passent à l’antenne. Je retire certains passages parce que je n’ai pas envie de les accabler encore plus. Je suis la barrière de protection entre ce que je vois sur le terrain et ce qui est diffusé à l’antenne. Je refuse également que l’on prenne des extraits pour les diffuser sur les réseaux sociaux. Je ne veux pas qu’on sorte une histoire de son contexte.

>>> Interview de Rudy Ghyselinck, juge de paix du premier canton de Mons, l’un des deux nouveaux visages de cette saison, à lire ICI.

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