NCIS: Quand Gibbs rencontra Ducky

Le premier est un ancien de la marine issu d’une petite ville de Pennsylvanie, un individu de peu de mots et beaucoup de règles. Le second est un Anglais charmant, loquace, plein d’intuition et très généreux – trop parfois – quant aux informations qu’il reçoit sur les gens. Comment diable ces deux-là ont-ils pu devenir aussi proches ? Réponse dans le quatre centième épisode de « NCIS : Enquêtes spéciales », le deuxième de la saison18, que lance RTL-TVI ce 23mars. Ces 42minutes « entre hier et aujourd’hui » contiennent tout ce qu’on aime dans une fiction de petit écran, à commencer par le croisement de destins et une trame surprenante saupoudrée d’humour. Et elles viennent rappeler, si c’était encore nécessaire, à quel point le lien entre Gibbs (Mark Harmon) et Ducky (David McCallum) est unique. Non seulement ils ont résolu côte à côte des tas d’affaires, mais ils se sont énormément aidés, à survivre à des enlèvements, la mort de collègues et même la peste…

Un air de famille

« Sur le plan intellectuel, leur connexion est forte », a commenté McCallum, 87ans. « Gibbs est la figure paternelle d’une équipe parfois indisciplinée. Il sait qu’il peut compter sur Ducky, l’oncle sage, quand il a besoin de conseils. » On avait déjà vu, en flash-back, et séparément, les versions jeunes des deux hommes, incarnées respectivement par Sean Harmon, fils de Mark à la ville, et Adam Campbell. « Quand Adam m’a demandé quel mot définit Ducky, je lui ai répondu enthousiasme. C’est quelqu’un de positif qui aime résoudre des problèmes. C’est pour ça qu’il est devenu pathologiste (scientifique étudiant les causes et les effets des maladies). »

En 1980, Ducky abandonna, désabusé, la faculté de médecine et s’engagea dans le corps médical de l’armée britannique. En Afghanistan, il travailla bénévolement dans un camp de réfugiés où il soigna, à maintes reprises, une victime de tortures dont il finit par abréger les souffrances. De son côté, Gibbs était alors un marine débutant qui se demandait comment asseoir sa relation avec la jeune Shannon (Darby Stanchfield). Laquelle allait devenir sa femme et, en 1991, fut assassinée, avec la fille qu’elle lui donna, par un dealer de drogue. « Gibbs a d’abord eu du mal avec Shannon. Comme on le sait, il n’est pas l’être le plus social qui soit. À ce niveau, Ducky a pu l’aider », a commenté le producteur exécutif Steven D. Binder, qui a écrit ce fameux quatre centième épisode. Lequel décrit bien la psychologie et la complexité de Gibbs.

Des lieux et personnages connus en version « années 80 »

Sa rencontre avec Ducky eut lieu à Washington, et semble sortie d’une comédie romantique. « En Angleterre, les voitures roulent à gauche, donc quand il est arrivé en Amérique, Ducky était perturbé », a aussi dit Binder. Assez rapidement, les deux hommes collaborèrent dans l’espoir d’attraper un voleur… À ce moment-là, Gibbs n’était pas encore un agent mais frayait avec le NIS, ancêtre du NCIS. Apprêtez-vous à découvrir la version « années 80 » de décors connus, mais aussi de personnages qui le sont tout autant. « Vous en reconnaîtrez certains directement, mais d’autres passent fugitivement », a prévenu Binder.

Dans la partie de l’épisode qui a lieu de nos jours, Gibbs est toujours obsédé par l’idée que Ducky et lui n’ont pas pu coincer le malfrat qu’ils pourchassaient quarante ans auparavant. Remontent aussi à la surface des choix personnels qu’il fit par le passé. « Est-ce mieux d’avoir aimé et perdu que de n’avoir jamais aimé ? C’est la question à laquelle il est confronté », a déclaré Binder. Si, enfin, vous vous demandez quand Gibbs et Ducky sont apparus ensemble pour la première fois, la réponse est : dans le vingtième épisode de la huitième saison de « JAG », dont, pour rappel, « NCIS » est une série dérivée ! C’était en 2003…