«Mon ninja et moi» : quand l’animation danoise épate

Dans un atelier de confection de jouets situé dans un quartier pauvre de Bangkok, l’un des enfants qui y travaillent commet une bourde monumentale. Le jour de la visite du big boss occidental, passablement épuisé par ses heures de boulot, il prend par mégarde son écharpe et la coud sur une poupée. S’ensuit une énorme raclée. Mais cela n’altère pas la destinée du ninja à carreaux. Arrivé en Europe, il révèle sa faculté de parole et plus encore. Avec le jeune Alex, il va passer un pacte d’entraide qui va apporter à chacun ce qu’il désire…

Récompensé de trois Roberts (les César danois), « Mon ninja et moi » est l’adaptation d’un livre danois pour enfants. Son auteur : le comédien et chanteur Anders Matthesen. Son nom mérite d’être souligné car il réussit, avec un humour subtil, sans ton moralisateur et avec l’air de ne pas y toucher, à aborder des sujets de société sérieux. Outre le fait qu’il met en perspective l’esclavagisme des mineurs, cet univers coloré évoque le harcèlement à l’école, la famille recomposée, les stéréotypes de classes et ce, sans baisse de régime.

Preuve que ce film est à ne pas manquer : il a fait un carton au box-office dans son pays : un Danois sur cinq l’a vu ! Car son créateur a parfaitement atteint son objectif : croiser plusieurs niveaux de lecture et séduire un public familial.

« Quand l’animation danoise épate », 31 juillet, 20h35, la Trois.