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«Mme Mills, une voisine si parfaite»: Pierre Richard en mamie indigne prête à tout pour escroquer Sophie Marceau

En 2018, Pierre Richard se déguisait en femme pour escroquer Sophie Marceau, dans cette comédie dont elle est aussi la réalisatrice.

PourCiné-Télé-Revue

Sophie, imaginer Pierre Richard en femme vous est venu naturellement?

Pierre Richard: Pour moi, c’est un mystère. Quand je me regarde dans la glace, je ne comprends vraiment pas où elle est allée la trouver! J’ai été étonné de recevoir cette proposition. Et plus encore qu’elle vienne de Sophie Marceau, que je ne connaissais pas. Mais jouer une femme, ça ne se refuse pas. Se transformer, c’est l’abc de notre métier. De toute façon, je ne sais pas me lancer dans un projet qui ne m’enthousiasme pas. Et de moins en moins! On m’a trop demandé d’être moi-même, ou à peu près, dans mes rôles. A la fin, j’en ai marre. J’ai envie d’échappée. C’est l’histoire du film. Hélène, que joue Sophie, a une vie d’une tristesse abyssale, mais les livres qu’elle édite lui permettent de s’évader.

Sophie Marceau: Je crois qu’en nous sommeillent bien de choses dont nous ne sommes pas conscients. On joue des rôles prédéterminés. Transformer Pierre en femme, c’était casser les codes. A partir de là, on peut inventer plein d’histoires! Ce sont les gens terre à terre qui ont le plus besoin de rêver, de se créer une bulle. Quand on arrête de rêver, c’est qu’on a renoncé. C’est ce qui peut arriver de plus triste dans la vie. J’avais envie d’optimisme, de dire aux gens: «Faites-vous confiance! Racontez-vous des histoires!»

Et faites confiance à l’autre, même quand il a tout contre lui!

Sophie: C’est un peu paradoxal, mais c’est vrai, entre mon personnage et cet escroc déguisé en femme se crée une relation de confiance et d’amitié. Il est filou, malintentionné, et en même temps, elle éveille en lui des sentiments auxquels il n’avait plus fait appel depuis des années. Elle est si crédule qu’elle crée de l’attachement. C’est un peu naïf, mais je suis comme ça. J’aime quand la réunion de deux énergies crée du positif.

Pierre, devenir Mme Mills a été simple?

Elle était impossible à improviser. Il a fallu un mois de répétition. La seule chose que je ne suis jamais arrivé à faire correctement, c’est marcher comme une femme. Je tenais la gestuelle au-dessus de la ceinture, pas en dessous.

Sophie: C’est ça qui est drôle, il reste un homme déguisé en femme!

«Mme Mills», c’est l’histoire d’une amitié improbable?

Sophie: Oui. J’aime le principe des familles recomposées, des gens qui se choisissent, qui ne se referment pas sur eux-mêmes. Parce qu’on devient méfiant de tout et de tout le monde aujourd’hui. Aller vers l’autre, hou là, trop peur. Il faut faire confiance aux gens, ça les oblige à bien se comporter

«Mme Mills, une voisine si parfaite », 27 juillet 2021, 20h15, la Une.

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