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Michaël Youn («Divorce Club»): «Les gros défauts m’attirent»

L’humoriste du « Morning Live » invite les divorcés à oublier leur chagrin en faisant la fête dans cette comédie plutôt réussie.

PourCiné-Télé-Revue

« Ce qui différencie celui qui réussit de celui qui échoue, c’est la persévérance. » Comme vous, qui revenez à la réalisation sept ans après « Vive la France ! ».

J’avais été déçu du score de « Vive la France ! ». Mais je cherchais surtout le sujet qui me plairait. Se coltiner un film, c’est au moins trois ans de boulot, il y a intérêt à ce que l’histoire m’accroche.

Un « Divorce Club » où se réuniraient des divorcés pour faire la fête, ça existe ?

Non, mais ça devrait ! Ça ferait du bien à plein de gens. Et je précise que c’est un club mixte et pas libertin. C’est un club pour régresser. On est entre adultes, mais qui s’amusent comme des ados. On peut faire un poker-teaser, une bataille de polochons et danser jusqu’à 5h du matin. Comme une coloc à 40ans.

Le club est mixte, mais vous risquez quand même d’être traité de misogyne avec les bimbos à poil dans le jacuzzi…

Pourtant, il y a rarement eu une de mes comédies où les femmes sont aussi bien servies, drôles et fortes. C’est elles qui sont solides, maîtresses de leur destin, dans le film. Beaucoup plus que les hommes, joués par Arnaud Ducret, François-Xavier Demaison ou moi, immatures, qui passent leur temps à pleurer ou mentir.

C’est vrai que les mecs ne sont pas épargnés, surtout votre personnage, d’ailleurs…

Oui, je me suis donné un petit rôle de mec bien lâche, bien menteur. La subtilité n’est pas une de mes qualités. Ça ne veut pas dire que je ne suis pas un garçon sensible, mais je suis plus en aspérités et en angles qu’en nuances. Les gros défauts m’attirent… Tant qu’à charger la barque, autant la faire couler.

Tout comique que vous êtes, vous aimez aussi être pris au sérieux ?

Oui. Je suis avant tout un comédien. Je ne suis pas que le mec qui se promène à poil en hurlant dans un mégaphone. Je prends beaucoup de plaisir à explorer d’autres univers, ça me fait des vacances par rapport à moi. Je peux aborder des sujets graves, tourner dans « Les Bracelets rouges »… Mais remarquez, ce sont toujours des choses qui piquent, en angles. Si ça fait mal, autant que ça fasse vraiment mal.

« Divorce Club » est drôle, mais il dit une phrase compliquée à exprimer à un amour qui s’en va : « Je préfère que la femme que j’aime soit heureuse avec un autre que malheureuse avec moi. »

Cette phrase, je l’ai écrite à une femme que j’aimais. Tout le début du film est inspiré de mon expérience personnelle. Quand le héros, joué par Arnaud Ducret, entend en même temps que tout le monde autour de lui que sa femme le trompe avec un autre, c’est un écho de ce qui m’est arrivé quand j’ai découvert en couverture d’un magazine people que ma femme de l’époque (l’actrice Elsa Pataky) me trompait.

« Divorce Club », 20h30, la Une

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