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Méconnaissable dans «Eiffel», Emma Mackey («Sex Education») change de look et surprend tout le monde avec son premier rôle en français

Après d’infinis reports liés à la crise sanitaire, le film sur la construction de la tour Eiffel et la vie sentimentale de son concepteur est enfin dans les salles. Un biopic romantique, incarné par un duo ultra-glamour.

PourCiné-Télé-Revue

Adapter la vie de Gustave Eiffel sur grand écran, il fallait y penser. La scénariste Caroline Bongrand et le réalisateur Martin Bourboulon l’ont fait. Leur long-métrage, sobrement baptisé « Eiffel », met en scène les moments phares de la carrière de l’ingénieur français, mais aussi et surtout, son histoire d’amour avec Adrienne Bourgès. Il s’agit donc d’une relecture romancée de la vie du célèbre inventeur.

Si l’ensemble ne révolutionne pas le genre des biopics, on apprécie tout de même cette narration jonglant entre deux temporalités : les années 1860, celles du coup de foudre entre Gustave et Adrienne, et la fin des années 1880, lors de leurs retrouvailles, à l’aube du chantier de la tour. Une idée qui a immédiatement séduit Romain Duris, l’interprète d’Eiffel : « On a d’abord tourné les scènes de 1886 à 1889, puis celles de 1860. C’était très agréable de passer d’un personnage mature à un jeune homme plus fougueux, même si on a dû s’arrêter entre-temps, à cause du covid… » En effet, la seconde partie du tournage devait débuter le 18 mars 2020, mais avait été reportée au mois de juin.

Féminisme et gros budget

Aux côtés de Romain Duris, on retrouve la jeune et talentueuse Emma Mackey, star de la série « Sex Education » (dont la saison 3 cartonne depuis le 17 septembre sur Netflix). Dans « Eiffel », la franco-britannique de 25 ans incarne Adrienne Bourgès, une femme forte, qui insuffle un vent de féminisme dans ce monde d’hommes. « C’est une femme puissante. Ses décisions font évoluer l’intrigue », ajoute l’actrice. « Puis, le fait de passer de la jeune fille innocente à la femme mariée et bourgeoise, cela m’a permis de composer un vrai rôle. » Un rôle bien différent de celui de Maeve, son personnage d’ado rebelle de « Sex Education ». « D’ailleurs, je jouais Maeve la semaine, au Pays de Galles, et je prenais le train direction Paris, le samedi, pour me glisser dans la peau d’Adrienne », nous révèle celle qui n’avait encore jamais vécu d’expéreicne cinématographique en France. « J’appréhendais de jouer en français pour la première fois. Je n’avais plus exercé le muscle de la langue depuis mon installation à Londres. Mais je suis franco-britannique et j’ai vécu dix-sept ans en France. Je n’avais donc pas de quoi m’inquiéter. »

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Moderne sur le fond, « Eiffel » l’est aussi sur la forme, alliant effets spéciaux et décors gigantesques pour un budget de 23,4 millions d’euros. « On a reconstruit un pied de la tour qui faisait 25m, en vrai métal de tour Eiffel », nous confie le réalisateur Martin Bourboulon. « Autour de cette structure, on a reconstitué le Paris de l’époque avec des effets spéciaux. Lorsque les acteurs sont en hauteur, cela procure une sensation de vertige. » Un joli travail technique, à découvrir dès maintenant dans toutes les salles obscures...

L’interview de Romain Duris, Emma Mackey et Martin Bourboulon est à lire en intégralité dans votre Ciné-Télé-Revue de cette semaine.

Copyright photos : VVZ Production/Pathé Films/Antonin Menichetti.

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