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«Les Intranquilles»: une belle rencontre collective de cinéma

Joachim LAFOSSE, dernier cinéaste en lice pour la palme d’or revient quelques instants sur «  Les Intranquilles  » avec Leila BEKHTI et Damien BONNARD.

« Il y a 30 ans que je pense à réaliser «  Les Intranquilles  ». C’est une partie de l’histoire de mon enfance et le film m’a ramené à des émotions que, adulte, j’avais oubliées ».

Un film collectif

« Je n’ai pas assez de talent pour trouver les choses tout seul. J’ai besoin des autres pour y arriver et ici les acteurs se sont emparés de ce qui arrive dans l’histoire et également de ma façon de travailler. J’ai bien senti qu’ils étaient là en permanence, avec moi, à mes côtés. Je leur faisais totalement confiance au point de les laisser choisir la fin du film et ce que nous allions mettre dans la dernière scène. Ils étaient quand même un peu inquiets face à une aussi forte responsabilité mais ils ont décidé et je pense qu’ils ont fait le bon choix. Ce film c’est avant tout une belle rencontre collective de cinéma. De la part de tous ceux qui y ont participé, il y avait de l’envie, de la bienveillance, de la générosité ».

Au cœur de l’actualité

« Dans le film, les personnages ne voient et ne prennent en compte que le diagnostic lié à « la maladie » (la bipolarité) de Damien. C’est exactement ce que nous avons vécu depuis un an et demi : on n’a vu que le virus, la maladie et on a seulement vécu dans la peur de cela, alors qu’il y avait quand même autre chose. Comme dans le film, quand le diagnostic a été posé, les gens ont perdu toute possibilité de rester curieux, de continuer à s’intéresser aux autres choses de la vie.

A présent, il faut se remettre à contempler d’autres choses : cela fait vraiment du bien. Il faut conjurer la peur et assumer notre intranquillité, l’accueillir au lieu de la repousser ».

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