Le retour des «4400» en version afro-américaine: qu’est-ce que ça vaut?
Ils ont disparu depuis des décennies (pour certains) et réapparaissent en 2021. Voici notre avis sur le reboot de l’énigmatique série des années 2000.
Les amateurs de fictions mystérieuses n’ont pas oublié la série « Les 4400 », qui sévit entre 2004 et 2007 sur des millions de petits écrans. Son propos : la disparition, au fil de plusieurs décennies, de 4400 personnes, qui reviennent ensuite subitement sur terre sans se souvenir de rien ni avoir vieilli. Ce lundi 25 octobre, la chaîne The CW l’a fait revenir sous une forme nouvelle, et sous le titre de « 4400 », avec une majorité de protagonistes afro-américains.
Le personnage qu’on suit de près dans le premier épisode, c’est Shanice Murray (Britt Adebumola), une jeune femme heureusement mariée à Logan et maman d’une petite Mariah. Un matin, alors qu’elle se rend à un entretien d’embauche, elle est littéralement arrachée de l’intérieur de sa voiture par un tourbillon et aspirée par une lumière verte coincée dans les nuages. Vous l’avez compris : elle fait partie des 4400 « nouveaux » disparus, qui retombent du ciel un jour de 2021, sur l’île de Belle Isle à Detroit (Michigan). Ils sont emmenés et enfermés dans un lieu tenu secret et interrogés par des employés du gouvernement. Shanice, à qui on a appris qu’elle s’est volatilisée pendant seize ans, parvient à s’échapper et retrouve d’abord la dame qui fut sa nourrice. Et elle finit par sonner à la porte de Logan, qu’ouvre une jolie adolescente : sa fille Mariah. Laquelle a été élevée par la femme qu’a épousée Logan neuf ans auparavant, croyant qu’il ne reverrait plus jamais Shanice. Considérée comme dangereuse car personne ne sait ce qui lui est arrivé tout ce temps, celle-ci est ensuite ramenée « avec les autres » et surveillée par une certaine Keisha (Ireon Roach). Un assistant social du nom de Jharrel Mateo (Joseph David-Jones) est également présent, tout comme le Révérend Johnson (Derrick A. King) et la belle Claudette (Jaye Ladymore), qui font partie de ceux qui ont réapparu comme par miracle. Cette dernière se rend compte que son corps guérit de la moindre blessure à la vitesse grand V…
Nous avons suivi sans déplaisir l’installation de ce retour, qui a l’avantage d’avoir une narration simple et bien construite. Mais il manquait un peu d’éclat… À la fin, on sait, on sent que le canevas va s’étoffer et qu’on va découvrir la vie « d’avant » de plusieurs autres disparus, et leurs secrets. Depuis la rentrée aux États-Unis, on ne compte plus les séries dont la majorité des personnages sont noirs, signe d’une réjouissante avancée ! Dans le cas, on citera notamment « Lovecraft Country », « Our Kind of People », le remake de « The Wonder Years » ou le récent « Queens » de la chaîne ABC. Si les « 4400 » ont refait surface (c’est le cas de l’écrire), c’était peut-être dans cet objectif de diversité et c’est mille fois tant mieux !