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Le père d’Angèle et de Roméo Elvis, star de la série «Fils de»: «Avoir deux enfants qui ont beaucoup de succès, c’est juste un peu dérangeant quand…»

A 60 ans, le chanteur Serge Van Laeken, dit Marka, est la tête d’affiche de la nouvelle série belge de la RTBF, à suivre dès ce dimanche sur Tipik et déjà disponible en intégralité sur Auvio.

PourCiné-Télé-Revue

Marka acteur, comment est-ce arrivé ?

On m’a appelé, et je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout. A tel point que j’ai vraiment failli refuser ! J’avais pas envie de passer un casting et qu’on ne me prenne pas. Comme c’est pas mon rêve, j’ai pas besoin de prendre une claque. C’est sous l’influence de ma femme et de ma fille (la comédienne et humoriste belge Laurence Bibot, et la chanteuse Angèle) que j’ai finalement accepté.

C’est votre femme qui vous a coaché ?

Non, parce qu’on ne travaille pas ensemble. A la maison, on parle toujours boulot, mais le boulot… c’est chacun de son côté.

On peut donc oublier le projet en famille…

Il ne faut jamais dire jamais. Un concert en mode « famille » est justement prévu à l’Ancienne Belgique, ce 27 mai, pour mes 60 ans. Mais rien d’autre n’est à l’ordre du jour, à part pour moi un album, qui doit sortir vers janvier 2023. C’est assez sain, en fait, de ne pas travailler ensemble. Si ça foire, on n’a qu’à s’en prendre qu’à soi-même.

Pour en revenir à la série, de quelle façon vous êtes-vous senti proche de votre personnage, de ce gangster qui est père tout comme vous ?

Je me suis raccroché à ce que je connais. Il y a une scène, par exemple, où je dois me fâcher sur mon fils, et j’avais vraiment l’impression d’avoir Roméo en face de moi. Parce que c’est des choses que j’ai faites par le passé, quand il était plus jeune et que j’avais besoin de le tenir un peu à l’œil. Me souvenir de ces moments-là m’a aidé. L’autre avantage que j’avais aussi, c’est que mon grand-père paternel traînait un peu dans ce milieu (de la rue). J’étais un peu en terrain connu.

Et jouer auprès de Béatrice Dalle, comment ça s’est passé ?

Elle est imposante, mais je crois qu’elle l’est beaucoup plus dans la vie de tous les jours pour qu’on lui foute la paix. (Rires.) Mais quand elle travaille, elle partage. J’ai beaucoup appris sur ce tournage.

Comme quoi, par exemple ?

Ce qui m’a étonné chez Béatrice, c’est qu’elle était capable de pleurer sur demande. A tel point que je lui ai dit au début, mais qu’est-ce qu’il y a, tu n’es pas bien ? (Rires.) Et alors après, quand elle devait revenir sur terre, elle était encore triste. Et j’étais triste pour elle !

Peut-on parler de nouveau plan de carrière ?

Je serais ravi de jouer un autre personnage. On verra bien ! Ce que je retiens, c’est qu’on est chouchoutés. Beaucoup plus qu’en musique, où t’arrives, on te dit où est ta loge et tire ton plan. Ici, on s’occupe de toi, on va te laver les cheveux, te refaire la barbe… c’est juste magique. Rien que pour ça, je veux continuer à faire ce métier !

« Fils de » aborde aussi la question de l’héritage, qu’espérez-vous laisser à vos enfants ?

J’espère avoir été un bon papa. Ça me conviendrait qu’ils gardent un excellent souvenir de moi, malgré les périodes difficiles à l’adolescence, parfois, où ils peuvent ne pas nous aimer – je vais pas dire nous détester, mais on les fait chier quand même… parce que eux nous font chier ! Mais en y réfléchissant, leur succès répond déjà à votre question. Je crois que Laurence et moi, on y est pour quelque chose. On leur a donné l’envie de faire les choses avec amour, et de réaliser leur rêve. Même si ça avait été d’ouvrir une boucherie, je leur aurais dit de foncer. Ils ont voulu faire de la musique, on a toujours été derrière eux.

Au début, Roméo et Angèle étaient présentés comme « les enfants de » Laurence Bibot et Marka. Aujourd’hui, c’est plutôt Marka, « le papa de ». Comment le vivez-vous ?

Etre père de deux enfants qui ont beaucoup de succès, c’est magnifique. C’est une chance incroyable. C’est juste parfois un peu dérangeant quand on m’arrête dans la rue et qu’on me présente comme le « père de ». Ces moments-là sont un peu difficiles, ça me met mal à l’aise.

Et ça vous embête qu’on vous parle toujours de Roméo et d’Angèle ?

Non, parce que les gens en parlent toujours de manière sympathique. J’ai une fois fait une promo avec Jean-Jacques Goldman. Quand nous sommes arrivés à Nantes, des gens l’attendaient dans la gare, et il me disait qu’ils étaient toujours gentils, qu’il n’y aurait jamais quelqu’un pour dire ce qu’il pense de mal de toi. Alors que sur les réseaux sociaux, ils ne s’en privent pas.

« Fils de », dimanche 15 mai, 20h05, Tipik

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