«Le Jeu de la Dame»: une série inspirée d’une histoire vraie?

C’est la dernière sensation de Netflix. Portée par la magistrale Anya Taylor-Joy (« Split ») et avec Thomas Brodie-Sangster (« Love Actually », « Le labyrinthe », « Game of Thrones ») et Harry Melling (Dudley dans la saga « Harry Potter ») au casting, la mini-série « Le Jeu de la Dame » (« The Queen’s Gambit » en VO) vous attire de façon déconcertante dans l’univers fascinant des échecs, que vous en soyez adepte ou pas (parole de novice !), grâce à une mise en scène envoutante et des performances d’acteurs d’une intensité folle.

En sept parties, on y suit l’ascension fulgurante de Beth Harmon, une orpheline qui trouve refuge dans l’échiquier et ira jusqu’à s’imposer en figure de proue d’un jeu jusqu’alors dominé par la gent masculine. Un destin incroyable qui prend racine dans les années 1950 et se poursuit dans les sixties, aux États-Unis. Si réaliste… qu’on se demande si l’histoire ne serait pas celle d’une jeune femme ayant vraiment existé !

Au risque d’en décevoir certains : ce n’est pas le cas. La fiction est l’adaptation du roman éponyme de Walter Tevis. Une œuvre publiée en 1983, que le regretté Heath Ledger envisageait déjà de porter au cinéma (apparemment avec Ellen Page dans le rôle principal), peu de temps avant sa mort, en 2008.

Si l’auteur ne s’est donc pas basé sur le parcours d’une femme, il s’est en revanche inspiré de sa propre expérience de joueur… et d’accro aux médocs ! Il a ainsi lui-même participé à des tournois et s’est entouré des meilleurs, notamment du maître Bruce Pandolfini, pour la rédaction des scènes d’échecs. « Quand j’étais jeune, on m’a diagnostiqué un rhumatisme cardiaque et on m’a donné beaucoup de médicaments à l’hôpital », a également confié Tevis au New York Times lors de la sortie de son livre. « C’est de là qu’est venue l’addiction à la drogue de Beth. Écrire cela a été cathartique ! »