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Le cri du cœur de Plastic Bertrand pour l’Ukraine: «Poutine est à ranger aux côtés de Hitler et Staline»

Le chanteur, dont la maman était ukrainienne, a monté un grand concert en faveur de l’Ukraine, que diffuse RTL. Un programme présenté par Sandrine Corman.

PourCiné-Télé-Revue

Quand l’invasion en Ukraine a eu lieu, vous avez directement décidé de monter ce concert au Cirque Royal ?

Oui. J’ai vécu ces événements très violemment, car l’invasion a eu lieu le jour de mon anniversaire, le 24février, alors que j’ai des origines ukrainiennes. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je ne pouvais pas rester les bras croisés pendant que les Russes attaquent l’Ukraine. C’était une évidence de monter ce spectacle.

Vous avez rameuté tous vos amis de la tournée des années 80 : Lio, Partenaire Particulier, Zouk Machine, Sloane, Début de Soirée, Gold… Ils ont dit oui directement ?

Tout de suite. Et d’autres artistes belges se sont ajoutés, comme Philippe Lafontaine et Salvatore Adamo. C’était vraiment un élan spontané. Et le concert a été sold-out très rapidement.

Dans quelle ambiance s’est déroulé le spectacle ?

On a décidé de ne pas aller dans le pathos, mais au contraire de faire la fête, en nous disant que Poutine ne nous enlèverait pas notre amour de la vie et du partage. Il y a une chanson d’Adamo qui a été un grand moment d’émotion, « Le monde a mal ». Mais à part ça, on voulait vraiment que ce soit festif.

Votre maman était ukrainienne…

Oui. Elle a été déportée par les nazis durant la guerre. C’est pour ça que ça me rend dingue quand Poutine ose traiter les Ukrainiens de nazis ! C’est une insulte à l’histoire. Ma maman a alors rencontré dans un camp mon père, qui venait de France. Le jour de la Libération, ils ont piqué un vélo, traversé la Hollande et ils ont atterri en Belgique.

Vous êtes allé en Ukraine ?

Oui, à deux reprises. La première fois, j’avais 12 ans, dans les années 60, en pleine guerre froide. C’était très émouvant car toute ma famille nous attendait sur place. J’ai alors dit à ma maman qu’on y retournerait et j’ai tenu ma promesse. On était au début des années 80. J’ai revu ma grand-mère, c’était un des plus beaux jours de ma vie. J’en ai encore des frissons.

Qu’avez-vous d’ukrainien en vous ?

J’ai cette âme slave. Dans la même journée, je peux passer du très joyeux au spleen. Je pense qu’on est aussi des gens très, très forts. La preuve avec la résistance que les Ukrainiens offrent à la Russie. C’est un peuple qui a une force incroyable, qui se bat.

Vous craignez désormais que le conflit s’enlise ?

Oui. C’est pour ça qu’il faut continuer à être solidaires. La diffusion à la télé du concert servira à ça aussi. On ne peut pas s’habituer à ces images de guerre.

Que pensez-vous de Poutine ?

On dit qu’il est fou. Ce n’est pas une excuse. C’est un tyran, un criminel de guerre. Il est à ranger aux côtés de Hitler et Staline. Bienvenue au club !

« Les années 80 : la tournée », 29 juin, 22h15, RTL-TVI.

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