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La RTBF offre une deuxième vie au spectacle avec une adaptation de Stephen King par Viktor Lazlo

Ce soir, la RTBF propose de redécouvrir le thriller du maître du frisson, mais dans sa version théâtrale écrite par la chanteuse.

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C’est sans doute l’une des œuvres les plus célèbres de Stephen King. Le récit haletant d’une fan psychopathe qui va séquestrer son écrivain préféré, un auteur de romans à l’eau de rose, parce que ce dernier a décidé de faire mourir son personnage fétiche dans son dernier ouvrage. Le point de départ d’un huis clos tétanisant, porté à l’écran en 1990, avec une Kathy Bates magistrale, qui fut d’ailleurs récompensée par l’Oscar de la meilleure actrice. Mais cette fois-ci, ce n’est pas la version cinéma que propose de découvrir la RTBF, mais bien son adaptation pour la scène, qui fut montée l’an dernier par le Théâtre des Galeries à Bruxelles. La pièce n’a malheureusement duré que le temps d’une dizaine de représentations, fin octobre, avant que la salle soit contrainte de fermer ses portes suite au deuxième confinement.

La RTBF propose une deuxième vie au spectacle, sur le petit écran. Une pièce dont l’adaptation a été signée par Viktor Lazlo, qui a su extraire la substantifique moelle du roman, tout en y apportant une touche d’humour bienvenue ! Mais comment l’interprète de « Canoë rose », qui est aussi écrivaine, s’est-elle retrouvée à adapter du Stephen King ? « J’avais lu le roman et vu le film, tous deux m’avaient marquée », nous avait confié, en octobre dernier, la chanteuse. « Quand le directeur d’un théâtre parisien a acheté les droits pour adapter le livre, je me suis précipitée sur l’occasion pour proposer mes services. Et après Paris, la pièce est maintenant montée à Bruxelles. »

Comme tout le monde, Viktor Lazlo a été fascinée par le personnage de cette fan prête au pire. « Tant qu’elle n’ouvre pas la bouche, elle passe complètement inaperçue. Et plus elle est insignifiante, plus elle est dangereuse. Je suis fascinée par ce qu’il peut y avoir de monstrueux chez l’être humain. Le bonheur est moins intéressant. Ce qui est captivant, c’est la complexité. En l’occurrence, la fascination morbide de cette femme pour un homme jusqu’à en faire sa proie. » Evidemment, le défi de la pièce est de faire oublier la prestation de Kathy Bates. Une tâche qui a incombé à la comédienne Cathy Grosjean, qui s’en est brillamment sortie de l’avis général. « Je pense que la clé, c’est de s’éloigner des références », conclut Viktor Lazlo. « Mais le personnage est tellement fort que la comédienne n’a pas besoin de beaucoup plus que son talent pour aller puiser ce qu’il faut dans le personnage. Et c’est une grande actrice. Elle dégage l’aura qu’il faut. »

« Misery », 18 juin 2021, 22h35, la Trois.

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