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«La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre»: a-t-elle bien vu ce qu’elle croit avoir vu?

Kristen Bell capte toute l’attention dans « La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre », sur Netflix. Une savoureuse série parodique des « whodunit », ces fameux polars à tiroirs.

PourCiné-Télé-Revue

Un peu de « You », une touche de « Desperate Housewives », l’âme des « Experts », de l’humour noir et des vases de pinard, et vous obtenez « La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre », un thriller psychologique enivrant qui use et abuse des ficelles du genre avec tellement d’autodérision qu’on ne peut que mordre à l’hameçon. D’autant plus que la série est incarnée par Kristen Bell, inoubliable Veronica Mars, qui retrouve un rôle de détective privée complètement improvisée.

Réputée pour ne pas se prendre au sérieux, l’actrice de « The Good Place » se glisse cette fois dans le peignoir d’Anna, une jeune femme solitaire et apathique qui a pris l’habitude de passer ses journées confortablement installée à côté de sa porte d’entrée, un gros verre de vin à la main, pour observer la vie de ses voisins et tenter d’animer son insipide quotidien. Quand un séduisant papa (Tom Riley, « The Nevers ») et sa gamine trop mignonne emménagent juste en face de chez elle, la célibataire semble alors enfin trouver son second souffle… avant de vriller comme l’unique témoin involontaire d’une effroyable mort par homicide. À moins qu’elle ait tout imaginé ?

D’humour et de vin

Parodie assumée des films adaptés des romans « La fille du train » et « La femme à la fenêtre », portés par Emily Blunt pour le premier et Amy Adams pour le deuxième, chacune interprétant une malheureuse voyeuse qui semble sombrer dans les méandres de la folie, ce « whodunit » (forme de récit policier à énigme qui signifie littéralement « Qui a fait le coup ? ») à la fois drôle et touchant de par le fond de son histoire (une mère qui a perdu sa petite fille dans des circonstances absurdes), enchaîne les situations rocambolesques et multiplie les pistes vers un potentiel coupable, jusqu’à l’étonnant twist final et une chouette apparition-surprise en guise de cerise sur le gâteau. Attention toutefois qu’il n’est pas question de se moquer de qui ou quoi que ce soit : « On s’amuse non pas du genre, mais avec le genre », précise la showrunneuse Rachel Ramras au site ew.com.

À l’écran, Kristen Bell est exquise, se jouant des codes du polar sans jamais trop en faire. Elle sert avec sérieux une satire à suspense légère, décalée et bien ficelée, truffée de scènes et répliques qui dépassent l’entendement. « Ça ne ressemblait à rien de ce que j’avais vu ou entendu auparavant, et ça m’a fait rire », a déclaré la comédienne, également productrice exécutive. « Ça sortait tellement des sentiers battus que je savais que je devais en être. » Huit épisodes d’une vingtaine de minutes composent la première saison, à déguster dès ce vendredi 28 janvier, sur Netflix. « J’espère que les gens seront très mal à l’aise quand ils regarderont la série », conclut gaiement la comédienne.

« La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre », disponible sur Netflix.

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