Jeremstar harcelé sur les réseaux sociaux: un an de prison dont 4 mois ferme pour son harceleur
La peine prononcée lundi par le tribunal judiciaire de Nice et dont le journaliste Olivier Porri Santoro a fait appel selon le parquet, a été assortie d’une obligation de suivre un stage de citoyenneté, a précisé à l’AFP Me Eugène Burghardt, collaborateur de l’avocat parisien de Jeremstar, Me Nicolas Bénoit, confirmant une information de Nice-Matin.
M. Porri Santoro devra également acquitter 6.000 euros de dommages et intérêts à sa victime, et 2.500 euros pour les frais de justice. «Le parquet et la juridiction ont pris la mesure du harcèlement en ligne et les peines sont de plus en plus lourdes», a commenté l’avocat auprès de l’AFP: «Il y avait une volonté de faire le buzz, une haine et une véritable volonté d’attenter (aux) conditions de vie» de mon client.
A la veille de faire paraître un livre polémique sur Jeremstar relayant toute sorte d’accusations, M. Porri Santoro s’était déchaîné sur internet et avait même contacté le producteur de Fort Boyard et des annonceurs de l’émission pour parvenir à évincer l’influenceur.
A ce titre, Jeremstar réclamait d’importants dommages et intérêts, 10.000 euros de préjudice moral, 68.000 euros de revenus perdus et 10.000 euros de frais de justice, ainsi qu’une indemnisation de sa société.
Me Karim Laouafi, l’avocat de M. Porri Santoro, n’était pas immédiatement joignable mardi. A l’audience, selon le compte-rendu de Nice-Matin, il a défendu son client en expliquant que les qualificatifs injurieux renvoyaient à des faits précis: «Quand il édite son bouquin, la polémique est déjà là et M. Porri Santoro ne l’a pas créée», a-t-il également affirmé.
Jeremstar, de son vrai nom, Jeremy Gisclon, 34 ans, s’est fait connaître en publiant à un rythme frénétique des informations sur la téléréalité et des extraits de sa vie sur Snapchat. Des interviews réalisées dans une baignoire l’ont rendu célèbre et il compte de nombreux fans sur Snapchat, Instagram, Twitter ou YouTube.
Il intervenait aussi dans l’émission de Thierry Ardisson sur la chaîne C8 jusqu’à sa suspension début 2018 après une plainte pour viol sur mineur, finalement classée sans suite cette semaine et sans aucune infraction retenue contre lui.
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