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Jean Dujardin, à l’affiche de «Novembre», le film qui retrace les attentats du 13 novembre à Paris: «Je me suis senti fragilisé»

L’acteur est la tête d’affiche de « Novembre », en salle depuis ce 5 octobre, récit haletant, fort et hyperréaliste des cinq jours de traque qui ont suivi les attentats du 13 novembre.

PourCiné-Télé-Revue

« Novembre » revient sur les cinq jours de mobilisation de l’Antiterrorisme pour stopper les islamiques encore à Paris après les attaques du 13 novembre. Cédric Jimenez, le réalisateur, nous disait son effarement, après ça, d’entendre des gens dire qu’on n’avait plus besoin de policiers…

Je trouve qu’il y a quand même beaucoup de personnes qui parlent, c’est un mal de l’époque, avec les réseaux sociaux ! On peut aussi fermer sa gueule, plutôt que de dire des âneries. Ce serait une idée. On devrait lancer le hashtag #FermeTaGueule !

Dire oui à ce projet était évident ?

Oui ! On me pose toujours la question : « Est-ce le moment de faire un film comme ça ? » Je ne crois pas qu’il y a un moment meilleur qu’un autre. On ne se lance pas comme des idiots, on prend notre temps. Olivier Demangel a travaillé trois ans sur le scénario. Tout le monde était très impliqué. Il fallait y aller.

C’est parfois un devoir moral, au-delà d’un rôle ?

Oui. Je ne me suis pas dit : « Ce rôle est intéressant. » Il y a des rôles pour frimer, et j’en ai eu plein ! J’ai été gâté ! Ici, l’implication est tellement différente. Elle est viscérale. Cet événement, c’était hier soir et il y a très longtemps. Il résonne dans notre chair, des gens en souffrent encore… Je me suis senti fragilisé sur ce film. Quand vous écoutez les revendications de ces types ou Hollande. Juste dire : « Il y a 130 morts. » Ce n’est pas un texte que j’apprends comme un acteur.

Vous me faites repenser à la scène de la minute de silence. On ne peut pas la jouer, on ne peut que la vivre. Après, les enquêteurs s’interdisent tout pathos.

Oui, je crois qu’aucun de nous ne l’a jouée. On l’a faite. Et c’est le seul moment d’émotions que ces policiers s’autorisent. Parce qu’ils ont le devoir d’être efficaces, lucides pour mettre fin à la menace. Et pour nous, ça aurait été une grosse erreur d’ajouter du pathos, de mettre en scène nos émotions, mais elles sont là.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Jean Dujardin dans le Ciné-Télé-Revue qui sort ce jeudi 6 octobre.

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