«HPI – Haut potentiel intellectuel», c’est le succès de ce printemps sur TF1
Sur La Une chez nous, « HPI » qui repose presque entièrement sur le (bon) personnage de Morgane Alvaro joué par Audrey Fleurot a rassemblé quelque 434.120 téléspectateurs, ce qui dans le contexte morose actuel de la télévision linéaire correspond à un vrai succès fracassant pour une nouveauté.
Parce que le contexte pour la fiction française n’est pas au top. Il y a quelques productions qui se défendent fort bien, mais il y en a aussi beaucoup qui boivent la tasse si on peut dire.
Au rayon des succès, on peut classer sans crainte de se tromper « Astrid et Raphaëlle ». Le duo improbable fonctionne bien avec une moyenne de 330.000 personnes pour les trois soirées diffusées jusqu’ici, ce n’est pas mal du tout.
« Gloria » avec Cécile Bois peut aussi être considérée comme une réussite (356.000 personnes en moyenne). C’est beaucoup moins clair pour « Un Homme d’honneur » avec Kad Merad (255.000 téléspecateurs) et même pour « La Remplaçant » avec JoeyStarr qui a beaucoup mieux marché en France que chez nous (264.300 personnes). Constat identique pour « Je te promets » qui a correctement marché en France, mais chez nous s’est planté sur RTL-TVI. Mais peut-être doit-on faire le constat que RTL-TVI a déshabitué ses téléspectateurs de suivre une série française ? Il est un fait que les dernières tentatives ne se sont pas soldées par des grandes réussites.
Si La Une se défend mieux sur ce terrain particulier, elle n’est pas non plus à l’abri d’un cuisant échec. Ainsi, il semble assez clair que « Clem » arrive en bout de course, la série subit une désaffection, passant de 237.000 téléspectateurs en première semaine à 183.900 la seconde. Un score décevant, mais bon, après onze saisons, il devient difficile de renouveler le propos et les audiences par la même occasion.
Quant aux « Meurtres à… », « Capitaine Marleau » et autres « Alex Hugo », les audiences sont véritablement en dents de scie, mais il paraît évident que, dès qu’il s’agit d’une rediffusion, ces programmes, s’ils ne sont pas boudés, ne font plus de bons résultats. Le téléspectateur d’aujourd’hui n’est plus friand que d’épisodes 100 % inédits. C’est une tendance lourde dont les télévisions linéaires (les chaînes de papa) devront de plus en plus prendre en compte dans leur programmation.
Mais le succès de HPI indique évidemment que lorsqu’on intéresse le public avec quelque chose d’un peu nouveau (ici un personnage totalement déjanté inséré dans un format plutôt conventionnel), le public est toujours susceptible d’adhérer.
