Accueil Ciné-Télé-Revue Séries

«Good Sam»: cette série médicale est-elle trop proche de «Dr House»?

Sophia Bush (« Chicago P.D.) et Jason Isaacs (Lucius Malefoy dans « Harry Potter ») jouent une fille et son père, chirurgiens et rivaux dans cette nouveauté froidement accueillie outre-Atlantique.

PourCiné-Télé-Revue

La chaîne américaine CBS espérait casser la baraque, le 5 janvier, avec sa nouvelle série médicale « Good Sam », dont les vedettes ne sont autres que Jason Isaacs et Sophia Bush. Le premier y joue le Dr Rob Griffith, une sommité de la chirurgie cardiothoracique qui officie, tel Dieu, au fictif Lakeshore Sentinel Hospital (la série est tournée au Canada). Quant à la seconde, qui s’était fait connaître évidemment dans « Les Frères Scott » il y a bientôt 20 ans, puis fut Erin dans « Chicago P. D. », elle incarne le Dr Samantha dite Sam Griffith, qui n’est autre que sa fille et la chirurgienne en chef de l’établissement.

Dès le début de l’histoire, les tensions sont palpables entre cette fille qui cherche à s’émanciper de l’importance professionnelle de son père, et le côté donneur de leçons et « je sais tout » de ce derner à son égard. Seulement voilà… Après avoir été touché par balles, Rob tombe dans un coma qui va durer… six mois. Personne ne savait s’il en sortirait un jour, donc Sam lui a succédé dans ses fonctions. Le soir de l’intronisation de la jeune praticienne, son paternel se réveille et comprend qu’on l’a fait tomber de son trône.

Il va dès lors tout faire pour retrouver son excellence d’antan, et donc court-circuiter l’apprentissage en solo de Sam, qui dirige sa propre équipe et conçoit tout de même à superviser son retour à ce métier qui est toute sa vie. Il ne va pas falloir cinq minutes à Rob à vouloir lui rappeler qu’il sait tout mieux que quiconque et qu’elle reste une débutante qui a tout à apprendre. Ce qui perturbe évidemment l’intéressée. Cela nous vaut quelques confrontations assez musclées, par rapport, d’abord, à un patient dont la maladie ne parvient pas à être cernée…

Vous l’avez peut-être déjà pressenti : cette fiction médicale n’est pas aussi nouvelle que CBS voudrait nous le faire croire. En effet, Rob, cet as de la médecine imbuvable, sarcastique, qui fait la leçon et se prend le chou avec tout le monde n’est pas sans rappeler un certain « Dr House », disparu des petits écrans américains depuis bientôit dix ans. Par ailleurs, comme dans la série qui révéla Hugh Laurie, les cas médicaux sont présentés ici comme des enquêtes judiciaires, dans la mesure où les jeunes toubibs se concertent inlassablement pour trouver ce qui a réellement impacté la santé de tel ou tel patient. De ces points de vue, hélas, « Good Sam » fait office de redite. Mais la dynamique entre Sam et Rob ne manque pas de sel. Et leurs interprètes sont tous deux attachants… chacun à sa manière évidemment. Cela étant, on a toujours du mal à se faire, en V.O. à la voix éraillée de la mimi Sophia Bush.

Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à avoir remarqué le manqué d’originalité de « Good Sam » dont le premier épisode a été suivi par moins de trois millions de gens. Une surprise d’autant plus mauvaise que ce score est le pire réalisé, depuis la rentrée dernière, par une série de prime time de la chaîne. Pour vous donner une idée du désastre, le 10e épisode de la saison 7 de « Chicago Med », diffusé le même jour à la même heure, a rassemblé six millions de fidèles. Un fossé qui n’a certainement pas laissé Sophia Bush indifférente.

Outre-Atlantique, beaucoup assurent que CBS débranchera prochainement « Good Sam ». Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas.

A lire aussi

Voir toutes les news