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Fred Testot dans «La mort est dans le pré»: «La fiction a un rôle de messager»

Dans ce téléfilm, le comédien interprète un policier qui enquête sur un crime commis dans un abattoir et connaît un climat de rivalité avec des défenseurs de la cause animale.

PourCiné-Télé-Revue

Qu’est-ce qui vous a séduit dans la trame de ce téléfilm ?

Le fait qu’il y ait plusieurs histoires dans l’histoire, on y aborde la cause animale, bien sûr, mais aussi les violences conjugales, un sujet malheureusement toujours d’actualité. Et puis, il y a mon personnage, un policier un peu taiseux qui a un lourd passé.

D’emblée, il n’a pas l’air commode, mais il se révèle très humain.

Oui, il a beaucoup d’humanité et c’est au fur et à mesure de l’enquête qu’on va le découvrir.

Abattoirs, cause animale, quelle est votre réflexion sur ce sujet ?

J’aime bien le pur divertissement, mais c’est intéressant aussi quand il y a du fond. À chacun de se faire son avis, mais je pense que tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut respecter les animaux. Les scènes dans la chambre froide au milieu des carcasses étaient assez impressionnantes et participaient à l’atmosphère étrange du tournage.

À l’inverse du mari violent de « L’emprise », vous êtes cette fois le collègue protecteur. On imagine que c’est moins perturbant à endosser…

C’est effectivement plus agréable d’être du côté du protecteur. C’est important de continuer de parler des violences intra- familiales pour libérer la parole. La fiction est une sorte de messager qui met en lumière des faits dramatiques. Après, il faut espérer qu’il y ait davantage de moyens permettant d’appeler au secours plus facilement pour éviter des drames. C’est ce qui m’a intéressé dans ce projet.

Après les scènes de grande violence de « L’emprise », vous aviez besoin de décompresser ?

On a l’impression que lorsqu’on joue un personnage, ça ne nous atteint pas, mais là, c’était tellement bizarre et dur dans les mots et dans les actes qu’après, j’avais besoin de prendre une bonne douche et d’aller boire un verre, de me détendre avec l’équipe pour sortir de cette atmosphère. Il faut alterner ce genre de tournage avec des comédies.

Ce personnage n’a-t-il pas été un tournant dans votre carrière ?

Si, il y a eu une sorte d’avant et d’après. C’est à partir de là qu’on a commencé à me proposer des rôles complètement différents de la comédie. Ça me plaît de naviguer entre différents univers, je n’ai pas envie de me fixer dans un genre particulier. On est perpétuellement dans l’apprentissage et la découverte, c’est la chance de notre métier. J’ai aussi envie de réaliser, j’ai commencé par des programmes courts. On se marre aussi beaucoup de l’autre côté de la caméra.

« La mort est dans le pré », 19 octobre, 21h05, France 3.

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