Fred Etherlinck («Les Traîtres»): «Je n’avais jamais vu de télé-réalité avant»
Celui qui représenta la Belgique à l’Eurovision en 1995 est l’animateur du nouveau jeu de RTL.
Depuis mercredi dernier, le château de Mielmont est le cadre du nouveau jeu de RTL, qui réunit des candidats d’émissions de télé-réalité parmi lesquels se sont glissés trois traîtres. Trahisons, complots, messes basses font le sel de ce divertissement, dont le cadre prestigieux est empreint de mystère. Une atmosphère encore accentuée par la voix caverneuse de Fred Etherlinck, le présentateur du programme. Si son nom vous dit quelque chose, c’est parce que son grand-père, Maurice Maeterlinck, fut prix Nobel de littérature, mais aussi car avant d’être animateur, Fred fut le représentant de la Belgique à l’Eurovision en 1995 avec la chanson «La voix est libre». « Ça fait plus de 25 ans et pourtant, cet Eurovision me poursuit encore, surtout dans les aéroports », nous confie-t-il d’emblée. « Des gens viennent me voir. Je n’ai plus de cheveux, mais ils s’en souviennent! C’est hallucinant. »
Depuis, Fred Etherlinck a roulé sa bosse… au Canada. « Je suis parti en tournée avec Francis Cabrel au Québec et je n’en suis pas revenu durant 20 ans. Là, j’ai commencé une carrière de comédien, j’ai tourné dans des films, des séries. J’y ai eu aussi un enfant, qui a 17 ans désormais. Je suis finalement revenu il y a quelques années en Belgique, après un divorce assez épouvantable. Je suis rentré dans le but de faire de l’humour, du stand-up. J’ai écrit un spectacle mis en scène par Bruno Solo. Je vais tourner avec en 2022. »
Mais comment s’est-il retrouvé, à 53 ans, sur RTL? « A une époque, j’ai fait beaucoup de voix pour la radio, des pubs. Et on m’a proposé de faire les voix pour le magazine Histoires de familles, présenté par Sabrina Jacobs. Une émission que je me régale à faire. Je croyais que ma vie était rocambolesque. Je suis un nain de jardin par rapport aux récits dont je fais les narrations. (Rires.) Et le fait de travailler pour RTL a débouché sur la proposition d’animer ‘Les traîtres’. L’idée de demander à un comédien d’être davantage un personnage qu’un animateur me plaisait. Par contre, je n’avais jamais vu de télé-réalité avant ça. On m’a envoyé la version hollandaise du jeu. J’ai commencé à regarder avec des pieds de plomb et, très vite, j’ai accroché. Et c’est tourné comme une série. On attend l’épisode suivant. Durant le tournage, avec la fatigue, le stress, les candidats sont tellement vrais. Je me suis attaché à eux. On est comme dans la vie: les amitiés, les faux-semblants, les trahisons, l’argent. J’ai pleuré d’émotion lors de la finale tant j’ai été touché par les personnalités restantes. C’est un jeu de dingue et j’ai trouvé ça génial! » Un enthousiasme dont RTL espère qu’il sera partagé par le public.
«Les Traîtres », 8 décembre, 20h30, RTL-TVI.