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Franglish a hâte de retrouver son public avec «VIBE»: «J’attends le concert à Bruxelles avec impatience!»

Après son premier album « Monsieur » et le hit planétaire « My Salsa », en featuring avec Tory Lanez et certifié single de Diamant, Franglish revient très fort avec « VIBE ». Fort de sa capacité à réaliser des hits, l’artiste de 26 ans se retrouve aux côtés de grands noms tels que Tyga, Aya Nakamura, le Belge Hamza ou encore Matt Pokora. « L’été peut enfin commencer », exclamait-il le 9 juillet dernier, date de la sortie du projet. Entretien avec un hitmaker né.

En écoutant tes albums on peut avoir l’impression qu’il y a un lien entre eux. S’agit-il d’un pur hasard ?

Je ne vais pas te mentir, c’est franchement un hasard. Te dire que j’avais prévu mon coup à partir de « Signature » en 2016 jusqu’à l’album de 2021, ferait de moi un menteur. Par contre, de « Mood » à « VIBE », oui ! Je voulais un peu continuer ce délire de mettre une ambiance un peu fête. Donc, de « Mood » à « VIBE », oui, mais pour le reste non.

Tu as fait un carton l’année dernière avec le titre « My Salsa » en feat avec Tory Lanez, qui est considéré comme le son de l’été 2020. Tu sors justement « VIBE » en pleine période estivale. L’étiquette d’« artiste de l’été » te dérange-t-elle ?

Moi, ça me va ! Mais après, le but, ce n’est pas d’être l’artiste de l’été, mais l’artiste de l’année. L’artiste des quatre saisons, que ça soit l’été, l’automne, le printemps ou l’hiver. Je veux tout en fait, tout simplement. Le fait d’être calé dans la case artiste de l’été, « on attend les sons de Franglish pour l’été », ça fait grave plaisir ! Surtout que l’été, c’est une période où les gens sont joyeux, donc si grâce à ma musique, les gens sont encore plus joyeux et font encore plus la fête et dansent sur mes sons, ce n’est pas du tout un truc qui va me déranger, au contraire.

L’amour est le sujet principal de « VIBE ». On pourrait même résumer l’album à « amour », « fête » et « danse », qui reviennent très souvent dans tes morceaux. Comment définis-tu ton style de musique ?

C’est une très bonne question que tu me poses parce que jusqu’à maintenant je suis en train de me dire « comment les gens captent ma musique » et comment on pourrait dire « ça, c’est du Franglish ». Je n’en sais rien ! Peut-être sur les ambiances, les backs que je fais, les questions-réponses, mon délire à moi d’en faire en anglais. Mais un style de prod précis… Peut-être je te dirais l’« Afro Drill », tout ce qui est « Biberon », « Mauvais garçon » ou même « Ex », qui sont trois styles de Drill en fait. Après, il y a aussi les morceaux comme « My Salsa », « OKAY » ou « Benzo ». C’est vrai que mes sons sonnent beaucoup américain, des trucs un peu à l’ancienne comme « Bonnie & Clyde ». Mais est-ce qu’il y a un style précis ? Je pense que seul le public peut le dire. Moi-même, je ne saurais pas comment me copier.

Tu évoques depuis très longtemps la femme dans tes morceaux. Penses-tu avoir démocratisé ce thème dans le rap français ?

Je ne suis pas le seul à avoir participé à cette ouverture-là, surtout que le premier son qui a vraiment ouvert les portes sur ce style de son ça a été « C’est plus l’heure », en 2016, avec Dadju et Vegeta. Il y a aussi eu « Demande moi » de Still Fresh et S.Pri Noir ou « Je te vois » de Still Fresh et Abou Debeing. Mais, c’est vrai que « C’est plus l’heure » a vraiment pu participer à ce truc-là qui a ouvert le style de prod, le thème de son, de parler d’amour comme ça. Après, il y a Dadju qui a suivi avec son album. Donc oui, on peut dire que j’ai participé à cette ouverture.

Le « style Franglish » est très recherché par les autres artistes qui t’invitent sur leur album. N’as-tu pas une certaine pression quand l’on t’appelle pour réaliser un potentiel hit ?

Je te dis la vérité : peu importe le feat, que ça soit pour moi ou pour un autre un artiste, le but est toujours de faire un gros son, sinon ça ne sert à rien ! J’aime surtout faire des gros sons avec des artistes où le feat est improbable. Faire juste un morceau bien, ça ne sert à rien. C’est vrai que je suis beaucoup à la recherche du hit, mais je ne le force pas. Je pense toujours à ce que ça soit un morceau lourd, que les gens kiffent, et pas à me forcer à faire une prod qui sonne hit. De toute façon, moi-même je ne peux pas reconnaître un hit. Je peux reconnaître un son qui est lourd, un son efficace, mais de là à te dire que c’est un hit, je ne pourrais pas le faire. « My Salsa », moi-même je ne l’ai pas reconnu comme un hit ! Mon entourage, producteur et manageur, savent reconnaître que ce son va grave tourner ou plaire, mais moi je ne peux pas le faire.

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Fifou / Olga Andriese / Universal

En termes de collaborations, tu as fait appel à un casting d’« Avengers » avec Tyga, Aya Nakamura, Hamza, Fally Ipupa, Matt Pokora et MV. Comment les as-tu choisis ?

Comme je le dis souvent, c’est le feeling. Ce sont des artistes que j’écoute, que j’aime beaucoup que ce soit humainement ou musicalement parlant. Après, le seul où je me suis dit « ça va être un gros test, un gros risque », c’était plus pour Matt Pokora. On ne s’était jamais vu avant, le feat a été fait à distance parce qu’il était aux States et qu’on était en pleine période de restrictions. À la base, on devait faire une version française remix de « My Salsa », et il voulait être dessus. De là, on a préféré faire un morceau directement pour le mettre dans l’album, et franchement, je trouve qu’il est bien réussi. J’aimerais bien faire le clip de ce son ! C’est un son qui a surpris.

Pour Hamza, je connaissais sa musique depuis un long moment, je pense depuis « La Sauce » et encore un peu avant. C’était compliqué au niveau du timing. On s’était vu à Bruxelles en janvier/février. On avait commencé un titre qui était bien, mais sans plus. On s’est revu sur Paris et c’est là qu’on a fait « Slide ». Aya, c’est pareil. On se connaît depuis 2016. On devait même se voir sur « C’est plus l’heure » remix et on s’est perdu un peu de par nos occupations personnelles. On s’est vu pour faire le morceau, elle a vite joué le jeu, elle a posé vite et bien. Avec Tyga, ça s’est fait de la même manière que pour Tory Lanez : à distance, on se parlait un peu. MV, c’est mon gars à moi et on se connaît depuis longtemps, donc il fallait le faire. Et Fally Ipupa, pareil ! Je pense que ce feat-là était logique.

Lequel t’a le plus impressionné ?

Au niveau de la vague d’énergie, j’ai vraiment kiffé Aya et Hamza. Aya parce que comme je ne l’avais jamais vu en studio, ça m’a surpris qu’elle pose vite et bien ! C’était fluide, il y avait une bonne ambiance, ça rigolait bien… C’était vraiment détente comme ambiance.

Et Hamza aussi. Au début, on était dans le flou total. À force de taffer le son, on a commencé à se dire « mais en fait, il est lourd le son là ».

Avec Tyga, tu en es à ta deuxième collaboration avec un artiste US. À l’instar de « My Salsa » avec Tory Lanez, penses-tu que « OKAY » est le hit de « VIBE » ?

Il peut en faire partie ! Pour l’instant, je vois que les gens retiennent beaucoup celui avec Aya et Hamza. « Fuck You » ressort beaucoup aussi. En vrai, il y a beaucoup de feats qui ressortent. C’était franchement le truc que je voulais : qu’il n’y est pas qu’un seul titre qui reste. Que ce soit « Fuck You », « Fin de nous », « Glish VS Glish », « Baby Mama », « Slide », peu importe. Mais là, celui qui ressort vraiment c’est celui avec Aya. Il y a « Slide » qui suit et celui avec Tyga aussi.

Tu parles beaucoup de « Fuck You ». Ce son est-il fait pour TikTok ?

Celui que je vois vraiment sur TikTok et qui pourrait être un très bon challenge, c’est « Nuit blanche », avec le fait qu’il y ait la partie mec et la partie meuf qui répond au coup de téléphone. Ça peut être pas mal.

Tu as deux disques de Diamant avec « My Salsa » et « Django » – en feat avec Dadju – ce qui pose un certain respect. Est-ce que ces certifications t’aident à collaborer avec l’un ou l’autre artiste ?

Disque de Diamant, ce n’est pas rien ! Le but, c’est d’en faire plusieurs, d’avoir d’autres disques d’Or, d’autres Platine, d’autres singles d’Or, de Platine et de Diamant. Ça pousse dans la motivation ! Le challenge maintenant est de faire un autre gros hit. Mettre tout le monde d’accord, à chaque fois, c’est une autre histoire. Faire un son qui tourne, OK, faire un son qui tourne partout, c’est une autre histoire. Un son que tout le monde chante de A à Z, c’est autre chose. Ça ne se fait pas comme ça, ça ne démarre pas du jour au lendemain, ça prend du temps, ça prend des mois.

Pour toi qui en deviens un habitué, quelle est la meilleure collaboration FR/US ?

Ça serait un Franglish… Drake ! Sinon, le Missy Elliott feat MC Solaar, c’était lourd. Kaaris et Future aussi !

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Fifou / Olga Andriese / Universal

Qu’est-ce que ton nouveau statut, que ce soit en France ou à l’international, a changé dans ta vie ?

En fait, j’ai mis du temps à capter que je commençais à être connu parce que j’étais tellement dans ma bulle de travail que je n’ai pas fait attention. C’est quand j’ai commencé à être dehors, à faire des showcases, qu’il y avait plus de monde que d’habitude et que le public était plus mélangé que j’ai commencé à me rendre compte que là il se passait quelque chose et qu’on avait passé un autre cap. Mais, moi, ça ne va pas me changer parce que je n’ai toujours pas atteint mon but, qui est de faire une grosse tournée des Zéniths dans la France, des concerts à Bruxelles, dans le monde en fait ! Je veux faire des concerts partout, des disques de Diamant, avoir une dizaine de singles de Diamant… Des trucs comme ça ! Vraiment vivre du truc et être moi et ma fanbase. Là, je te dirais « OK, j’ai atteint mon but ». Mais même à ce moment-là, je serais toujours pareil. Je ne me vois pas changer à cause de la notoriété.

En fait, j’ai trop regardé les gens faire les choses et maintenant, c’est mon tour. Pourquoi eux et pas moi ? Je voulais un disque d’Or, je l’ai eu. Je voulais un single d’Or, je l’ai eu. Je voulais un single de Diamant, je l’ai eu. Maintenant je veux faire un Zénith… et je vais le faire ! C’est comme ça que je vois les choses. C’est l’énergie de toutes ces personnes négatives qui disaient « ouais, ça ça ne va pas » qui fait que j’en suis là. J’aurais pu péter un câble, tout lâcher en mode « ouais, ça ne marche pas ». Mais depuis 2016, mes sons tournent, je fais mon premier million de vues et des showcases. Donc ça n’a pas démarré qu’à partir de « My Salsa ». Je n’ai pas qu’un hit. Quand je vais en showcase, ça chante de A à Z, c’est le bordel, c’est la fête ! Donc, quand je vois des trucs comme ça, je me dis « ouais, continue ».

Tu as pu vivre le succès de « Django » en 2017 avec Dadju. Malheureusement, le Covid-19 en a décidé autrement pour « My Salsa », « Biberon » ou encore « Mauvais garçon » puisque le « Glish Tour » a été annulé. As-tu hâte de retrouver ton public avec « VIBE » ?

Franchement, ouais ! Là, on va annoncer les dates. Surtout, je ne te mens pas et ce n’est pas parce que je parle avec toi, mais le concert à Bruxelles, je l’attends fort ! Je l’attends vraiment parce que quand on a fait la tournée avec Dadju et qu’on avait fait Forest National, c’était incroyable. J’ai même cru que c’était mon concert pendant un moment. Des fois, je regarde encore des vidéos sur mon téléphone. C’était vraiment incroyable.

VIBE Cover
Fifou / Olga Andriese / Universal

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