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François De Brigode et Laurent Mathieu en spectacle

Après Charleroi, le duo de présentateurs du J.T. sera les 27 et 28 novembre à Liège, au Reflektor, pour « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur ».

PourCiné-Télé-Revue

Il y a comme un parfum de reconfinement dans l’air… Le simple fait de vouloir partager une bonne table entre amis n’est plus possible. Fermés, les restos, les bars… Le gouvernement a resserré la vis étant donné la propagation exponentiellement du coronavirus. Et, l’horeca fait les frais de la pandémie. Mis à mal par les mesures sanitaires, le secteur culturel, déjà le couteau sous la gorge, craignait aussi de devoir fermer les volets des théâtres, cinémas et autres. Ce n’est heureusement pas le cas !

Parmi les activités à ne pas manquer (avant le couvre-feu), on ne peut que vous conseiller de vous rendre à Liège pour un spectacle captivant, un duo inattendu, une lecture concert « covid friendly », oserait-on écrire. Attablés avec votre « bulle », en respectant les distanciations sociales, dans la salle du Reflektor, vous découvrirez la performance des journalistes de la RTBF François De Brigode et Laurent Mathieu. Deux présentateurs du J.T., un texte qui résonne d’actualité, des musiques rock et pop.

« Pendant les grandes vacances, j’ai vu la publication sur Facebook du directeur de l’Eden, à Charleroi, Fabrice Laurent. Il lançait un appel créatif au monde culturel pour ne pas se laisser abattre par la crise du covid. J’étais en train de relire « La Peste », de Camus, et j’ai trouvé que ce serait une bonne idée de lire des extraits de ce texte qui résonnait de manière visionnaire avec ce que nous vivions. Et quitte à être audacieux, je me suis dit que cela pouvait être accompagné de morceaux rock joués et chantés, et j’ai tout de suite pensé à Laurent », raconte François De Brigode quand on lui demande la genèse de ce projet.

Laurent Mathieu, l’artiste de la rédaction, avait déjà fait partie de groupes mais en tant que musicien. Là, comme interprète, c’était une autre paire de manches. Il a hésité… 5 minutes ! « J’aime sortir de ma zone de confort, prendre des risques, et puis quand François vous demande quelque chose, difficile de refuser », avoue-t-il.

Comment ont-ils travaillé pour élaborer leur performance ? L’un a sélectionné les extraits, l’autre composé la bande-son. « J’ai choisi les extraits du texte, en fonction d’une gradation qui fait écho à ce qu’on a vécu et vit avec le covid, de la découverte du « mal » avec ses interrogations, ensuite il y a la phase « subir la chose, vivre avec elle, survivre », et puis « la libération » », détaille François De Brigode. « Et, moi j’ai essayé de trouver des morceaux qui répondaient directement aux extraits, par exemple, une chanson de U2 sur la séparation. J’ai imaginé cela comme une bande originale de film, comme un tapis sonore pour immerger le spectateur dans cette histoire. Il y a donc des reprises des grands standards rock et pop, de U2 en passant par du Ben Harper, des Rolling Stones, et des compositions personnelles au piano. Je m’y suis mis pendant le confinement, et comme cet instrument est lié à cette période, je me suis décidé à en jouer sur scène », enchaîne Laurent Mathieu.

A fort bon escient, le titre du spectacle est une citation du livre de Camus, qui en cette période encore plus compliquée que lors de leur première à L’Eden, à Charleroi, prend davantage de sens. « Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur » est un formidable message d’espoir. Et sur ce point aussi, ces complices sont aussi sur la même longueur d’onde. « Je suis un vrai stoïcien dans l’âme, je tente toujours de voir dans les épreuves ce que je peux en tirer, et j’essaie ainsi de faire en sorte que le bonheur soit au centre de ma vie, que les bons moments surpassent les moins bons », nous éclaire Laurent Mathieu. « Je suis quelqu’un de perpétuellement optimiste », embraye François De Brigode. « J’ai tendance à rire de tout parce que, de toute façon, quand ça ne va pas, cela peut toujours être pire. Et quand ça va mal, demain est un autre jour. Je combats les gens qui sont dans une espèce de sinistrose permanente, qui passent leur vie à se plaindre parce qu’ils ne se rendent pas heureux et ne rendent pas heureux les autres. Ce n’est pas toujours facile de se battre pour le bonheur, mais il vaut mieux essayer que de s’avouer vaincu dès le départ. » De fait !

Alors, pour une bonne perf’ d’espoir, de convivialité, de philosophie aussi (on en a bien besoin !), vous savez ce qu’il vous reste à faire ! C’est par ici pour les réservations !

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