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Face au Covid, la révolution des concerts en streaming

Parmi les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire figurent les organisateurs d’événements, qui sont bien obligés de se réinventer pour survivre.

PourCiné-Télé-Revue

Parmi ces organisateurs d’événements touchés de plein fouet par la crise sanitaire  : les plus à la pointe de notre pays, à savoir les magiciens de Toworrowland. Le Efteling des accros à l’électro représentait une manne exceptionnelle – 17 scènes au milieu de décors féeriques, 400 000 visiteurs, près de 9000 emplois corrélés, 202 millions d’euros de retombées économiques –, qui a été soufflée par un virus microscopique. Mais le staff s’est retroussé les manches pour proposer un concert virtuel pour le Nouvel An à prix démocratique. 20 euros pour une immersion dans quatre mondes, avec les meilleurs DJ, et feu d’artifice à minuit, c’était un exploit.

L’équipe d’«I Comme» nous montre ce soir l’envers du décor. Pour fabriquer ce spectacle, des studios à fond vert ont été créés en Belgique et à Los Angeles. Plus de vingt caméras 4k ultra HD et plus de 150 caméras virtuelles pour capter les différents points de vue ont été utilisées. Ensuite, sont entrés en scène une vingtaine de graphistes maison et sept teams de spécialistes dans le domaine du jeu vidéo. Voilà comment s’est réalisée l’incrustation des décors plus vrais que le réel.

Et pour galvaniser les artistes, d’ordinaire portés par une foule en transe, les employés de Tomorrowland se sont déchaînés devant eux dans ces petites box d’enregistrement. Qualité et succès ont été au rendez-vous : un million de personnes ont suivi l’event. Le Covid-19 n’a donc pas eu raison du sens de la fête. Les formules streaming sont forcément appelées à continuer, et cela est rendu possible par une technologie développée par le gaming. A quelque chose malheur est bon, comme dit l’adage. Cette pause forcée booste les créateurs à pousser le curseur de la réalité virtuelle de plus en plus loin. Et ce reportage d’en égrener les exemples, comme celui de Woodkid, artiste filmé en France, lockdown oblige, mais propulsé on stage en Allemagne par numérisation 3D. « C’est une opportunité de dépasser la simple dimension de l’écran plat », commente l’un de ces geeks à la manœuvre. Bluffant et passionnant ! Et si c’était cela, le monde après-covid ?

« I Comme », 19h50, RTL-TVI.

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