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Eurovision: les organisateurs comprennent la «déception» de l’Ukraine

Les organisateurs du concours de l’Eurovision ont indiqué jeudi comprendre la « déception » de l’Ukraine, à qui ils ont retiré l’accueil de la prochaine édition pour des raisons de sécurité après l’invasion russe.

Après l’annonce le 17 juin, l’Ukraine avait fait part de son vif mécontentement et réclamé « des négociations supplémentaires ».

Mais l’Union européenne de Radio-Télévision (UER) a confirmé et justifié son choix jeudi.

« Si l’UER a pris cette décision, c’est parce qu’elle est tenue de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour garantir la sécurité des personnes participant à cet événement majeur », a indiqué l’UER dans un communiqué.

Organiser le concours en Ukraine « soulève des inquiétudes en termes de sécurité, mais les délégations et les participants se montrent également réticents à se rendre sur place, en raison de la poursuite des hostilités », ont fait valoir les organisateurs.

Toutefois, l’UER « comprend parfaitement la déception causée par la décision de ne pas organiser le Concours Eurovision de la Chanson 2023 en Ukraine, qui en a pourtant remporté l’édition 2022 ».

Selon l’UER, au moins 10.000 personnes (personnel technique, équipes et journalistes, notamment) sont en général accréditées dans le cadre du concours, y compris pour travailler sur site. Viennent s’y ajouter quelque 30.000 fans, venus du monde entier.

« Leur sécurité et leur bien-être sont nos priorités absolues », a indiqué l’UER, qui estime « primordial » que toutes les décisions en lien avec une émission d’une telle envergure « soient prises par des professionnels de l’audiovisuel, indépendamment de toute considération politique ».

Les organisateurs rappellent que le règlement du concours stipule que l’événement peut être déplacé en cas de force majeure, dont des actes de guerre.

L’UER n’a pas encore décidé quel sera le pays qui organisera le concours, mais le 17 juin elle a indiqué examiner la possibilité qu’il se tienne en Grande-Bretagne, deuxième au classement.

Le journal ’The Guardian’ évoquait cette semaine la possibilité de le tenir à Bruxelles.

La ministre des Médias et de la Culture en Fédération Wallonie-Bruxelles, Bénédicte Linard, n’a pas fermé la porte mercredi à une possible organisation du concours Eurovision 2023 à Bruxelles, appelant toutefois à une concertation préalable des parties concernées.

Concernant la possibilité de l’organiser dans un lieu proche dans un pays limitrophe de l’Ukraine, l’UE a indiqué jeudi que « les caractéristiques des sites proposés, ainsi que l’absence d’infrastructures requises à proximité, ne satisfont pas pleinement aux exigences ».

Le pays du groupe ou de l’artiste ayant remporté le concours Eurovision de la chanson doit normalement organiser la compétition de l’année suivante.

Le Kalush Orchestra d’Ukraine, dont la chanson « Stefania » mêle hip-hop et musique traditionnelle, avait remporté le 15 mai le concours en Italie, devant le Royaume-Uni et l’Espagne, grâce au vote des téléspectateurs qui ont plébiscité le groupe représentant le pays envahi fin février par les troupes russes.

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