Emilie Dupuis revient dans «En route avec la police»: «On a arrêté un monsieur qui s’est effondré en pleurs»

Cette deuxième saison vous a toujours autant motivée ?

Complètement. Le tournage a été intense, on filme de jour comme de nuit, à la fin, on devient comme une famille. La plupart des interventions se sont faites sur les autoroutes, j’avais plus de consignes des policiers étant donné les risques. On a malheureusement eu des accidents mortels. Évidemment, on ne filme pas. Mais on n’en sort pas indemne émotionnellement.

Votre rôle dans l’émission est-il différent ?

Dans des situations d’extrême urgence, je devais rester en retrait en observatrice. Les interviews ont eu lieu en dehors de l’autoroute. La plupart des gens ont accepté de passer dans l’émission. Ce sont à chaque fois de belles rencontres, ils se confient à moi sur leurs difficultés, j’ai vu que ma présence les rassurait.

L’émission s’attarde aussi sur le ressenti des policiers…

Je leur pose toujours autant de questions. J’ai vu chez eux encore cette fois cette volonté de sauver des vies et d’être au service des autres. Les tournages ont été émaillés de situations où l’aspect humain était primordial et où il fallait faire appel à son intelligence émotionnelle, comme lorsqu’on a mis en sécurité un monsieur hagard qui se baladait le long de l’autoroute ou que, suite à l’appel d’une dame, on recherchait la voiture de son frère parce qu’il était sur le point de se suicider.

Quelle a été l’intervention la plus marquante ?

On a arrêté un monsieur qui roulait à du 140 dans une zone de travaux limitée à 70km/h. Dans la voiture, il était accompagné d’une mère et de ses enfants. Le monsieur s’est effondré en pleurs, il était à bout. En fait, il revenait d’avoir été chercher ces personnes en Ukraine et avait dormi sept heures en trois jours. Les policiers se sont référés au magistrat, qui a autorisé, vu les circonstances exceptionnelles, de ne pas appliquer le retrait de permis immédiat. Il leur fallait des sièges auto. J’ai fait un appel sur Instagram et dans le quart d’heure, les gens sont venus m’en apporter. C’était magnifique, cette générosité.

Les automobilistes belges sont de bons élèves ?

Dans l’ensemble, j’ai cette impression à l’issue du tournage, mais des piqûres de rappel sont nécessaires, comme le GSM au volant. C’est une infraction qui peut paraître banale, mais qui a des conséquences importantes. Et si j’ai un conseil à donner : soyez extrêmement vigilants quand votre voiture est entre deux camions, surtout quand il y a des ralentissements, des embouteillages !

« En route avec la police », 15 mai, 19h50, RTL-TVI.