Embarquez avec Brad Pitt dans «Bullet Train»!

Sept sociopathes (« six et demi », corrige Brad Pitt, qui s’exclut un peu du lot !) montent dans un train à grande vitesse à Tokyo, au Japon. Combien de temps avant qu’il ne déraille ? C’est à peu près ainsi qu’on pourrait résumer « Bullet Train », sorti ce mercredi. Adapté d’un roman de Kōtarō Isaka, ce film part en vrille très vite, entre humour loufoque, dialogues percutants, violence à la Quentin Tarantino, bagarres chorégraphiées et effets spéciaux dignes de « Deadpool » (normal, son réalisateur, David Leitch était aux manettes du deuxième volet).

Le personnage joué par Brad Pitt, Ladybug (« Coccinelle »), est un homme de main poissard qui se croit remis sur les bons rails. Il doit récupérer dans le train une mallette pour le compte de son employeuse (Sandra Bullock). La mallette est gardée par deux tueurs qui doivent aussi protéger le fils indigne de leur boss. Mais une jeune fille à l’allure adorable, un Mexicain vengeur et une exécutrice enragée sont aussi montés à bord, et chacun va se retrouver sur le chemin de Ladybug. Et ce n’est qu’un début…

Centré sur Brad Pitt, ce blockbuster est un pur délire esthétique, fun, avec des caméos de luxe, dont Channing Tatum, Ryan Reynolds ou même Sandra Bullock, qu’on voit à peine et qui a accepté le rôle par amitié pour Brad… et contre une apparition de celui-ci dans « Le secret de la cité perdue ». Un échange de bons procédés pour un film survitaminé, absolument pas réaliste, mais soigné et rythmé. Un pur divertissement pop-corn à déguster en salle pour les sensations fortes !

Brad Pitt parcourt chaque wagon avec un plaisir communicatif. « Quand j’ai reçu le script de ‘’Bullet Train’, la pandémie en était à son sixième mois. On était dans l’œil du cyclone. Les gens devenaient fous et, moi, je lisais ce scénario et riais aux éclats », raconte-t-il lors de son passage à Paris pour la promotion du film. « C’était d’autant plus amusant que c’est David Leitch qui allait le tourner, lui que je connais depuis ‘’Fight Club’’, quand il était ma doublure. Je ne peux pas vous dire à quel point cette expérience a été positive pour moi. »

« Bullet Train » a permis à Brad de s’évader. « On a un peu conçu Ladybug comme s’il sortait d’une dépression. Peut-être qu’il a suivi une thérapie durant des mois et pense avoir toutes les réponses sur la vie et pouvoir résoudre les conflits pacifiquement, comme un jeune homme naïf de 22 ans, sauf qu’il n’y ressemble pas exactement », confie l’acteur, ajoutant dans un sourire : « Ce qui est triste, c’est que c’est à peu près là où j’en suis   ! »

Si le film fonctionne, c’est aussi parce que les personnages, tous frappadingues, sont savoureux. Mention spéciale néanmoins à Prince, la jeune fille si douce d’apparence qui va se révéler la pire des teignes aux basques de Brad. Cette Prince est jouée par Joey… King, qu’on vient juste de voir dans « The Princess » sur Disney + ! Egalement présente à Paris, la jeune femme s’amuse des comparaisons entre elle et son personnage : « Les gens me demandent toujours quelles sont nos similitudes. Je leur réponds qu’elle est une putain de psychopathe ! Mais oui, je suis sûre que j’ai beaucoup de points communs avec Prince, même si je ne suis pas un assassin en quête de vengeance. Je ne savais pas exactement ce que j’allais en faire. Elle aurait pu être menaçante et froide comme la pierre tout le temps, mais elle peut être complètement folle, psychotique. La plupart du temps, j’ai essayé de naviguer entre les deux. »

On avait découvert joey King toute jeune dans « White House Down », où elle jouait la fille de Channing Tatum retenue en otage par des terroristes à la Maison Blanche. Tatum qu’elle retrouve brièvement ici, donnant vraiment, avec les apparitions de Ryan Reynolds, héros des « Deadpool », et Sandra Bullock, l’impression d’un film de potes à 90 millions de dollars. « L’ambiance était plombante à l’extérieur du studio, mais le tournage était super », confirme l’acteur Brian Tyree Henry, qui joue Citron, l’un des gangsters, et rappelle que le tournage a eu lieu à Los Angeles en pleine pandémie. « Je me rappelle surtout le rire de Brad, un rire génial, très communicatif. Il était hypercool sur le plateau, rien n’était compliqué avec lui. On a pris une vraie leçon de bonne attitude. »