Elle réapparaît après 11 ans… mais qui est-elle vraiment?

Après « Les invisibles », France 2 continue d’innover et dégaine cette fois « L’absente », sa nouvelle fiction ambitieuse, présentée à la fois comme un drame familial et un thriller intimiste envoûtant qui s’inscrit dans la lignée de films comme « Mystic River », de Clint Eastwood, et « Prisoners », de Denis Villeneuve.

L’histoire démarre lorsqu’une jeune femme de 21 ans se fait percuter par une voiture après avoir tenté de fuir un poids lourd qui la poursuivait dans la nuit, au bord d’une route déserte. À son réveil, elle ne sait plus qui elle est, ni ce qui lui est arrivé… mais tous autour d’elle semblent la reconnaître : c’est Marina Masson, la « disparue de la départementale60 ». Une petite fille qui s’était volatilisée onze ans auparavant, alors qu’elle en avait 10. Mais cette Marina-là est-elle vraiment l’enfant d’Hélène et de Laurent ? Tandis que les parents accourent, la commissaire Victoire Eberhart (Marie Denarnaud, vue dernièrement dans « HPI »), enceinte de huit mois, débarque à Dunkerque pour enquêter sur l’enlèvement de ce fantôme du passé.

« Lorsque Delinda Jacobs, l’auteure de la magnifique série La forêt, sur France3, est venue me proposer cette histoire, je n’ai pas hésité un instant », explique Sophie Révil, la productrice. « Comme moi, elle avait été marquée par l’histoire de Natascha Kampusch, cette petite fille autrichienne de 10ans enlevée sur le chemin de l’école à Vienne, en mars 1998. Elle était réapparue huit ans plus tard, à quelques rues de chez ses parents, ayant réussi à échapper à la surveillance de son ravisseur, un détraqué du nom de Wolfgang Priklopil, qui l’avait détenue dans une cave pendant toutes ces années. »

Et de poursuivre : « De surprises en rebondissements, Delinda Jacobs nous entraîne dans un thriller puissant et brillant. Mais ce qu’elle veut sonder, c’est le cœur de ses personnages et l’intimité d’une famille qui se déchire depuis la disparition de la petite Marina. »

« J’avais peur de ne pas être à la hauteur »

Dans le rôle du père, on retrouve Thibault de Montalembert. Méconnaissable, l’agent des stars de « Dix pour cent » s’est mué en homme dévasté par la disparition de sa petite fille, qui vient parfois le hanter alors qu’il a refait sa vie. Un personnage qui l’a « quand même bien habité pendant les cinq mois de tournage », avoue l’acteur. « Ma principale source d’inspiration était le livre du père d’Estelle Mouzin (victime présumée de Michel Fourniret, disparue en 2003), qui raconte comment il vit cette espèce de solitude à l’intérieur. »

Pour jouer son ex-femme, Hélène, la chaîne a fait appel à Clotilde Courau. « J’avais peur de ne pas être à la hauteur », avoue la comédienne, mariée depuis 2003 au prince italien Emmanuel-Philibert de Savoie, avec qui elle a deux filles. « J’ai essayé de comprendre avec le plus de vérité possible ce que pouvait être la perte d’un enfant, en sachant que je ne pourrais jamais atteindre la perfection (à l’écran), parce qu’on peut prétendre, on peut essayer d’incarner… mais c’est compliqué d’imaginer ce que peut être cette souffrance. »

Et pour finir, c’est la jeune actrice belge Salomé Dewaels qui prête ses traits à la Marina du présent. Jusqu’alors reléguée aux rôles secondaires de quelques films, notre compatriote trouve ici un rôle-titre tout en fêlures, complexe et bouleversant. Décliné en huit épisodes, « L’absente » explore ainsi le parcours de deuil, de vengeance et de reconstruction d’une famille brisée. Une histoire d’amour sur fond de tragédie moderne, à découvrir en primeur dès ce mardi 14 septembre, à 20h35 sur la Une, et à partir du 20 septembre, à 21h05 sur France 2.

« L’absente », mardi 14 septembre, 20h35, la Une