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Diam’s, de «La Boulette» au voile: retour sur le parcours de l’ex-rappeuse dans «Plug People»

Retour sur le parcours de l’ex-rappeuse Diam’s, qui a arrêté sa carrière en pleine gloire, victime de dépression et souhaitant se consacrer à sa foi.

PourCiné-Télé-Revue

Chaque semaine, l’animatrice Laura Beyne s’intéresse, pendant 90 minutes, à une star ou un phénomène people, et passe en revue sa vie et sa carrière, avec ses hauts et ses bas. De Britney Spears à Nabilla en passant par les sitcoms de AB Productions, les moments chauds ne manquent pas ! Cette semaine, c’est une ancienne rappeuse au parcours sulfureux qui a droit à son portrait : Mélanie Georgiades, mieux connue sous son nom de scène Diam’s.

L’émission arrive à point puisque depuis le dernier Festival de Cannes, l’interprète de « Dans ma bulle » est revenue sous le feu de l’actualité, treize ans après l’annonce de sa conversion à l’islam et la fin de sa carrière. Le documentaire « Salam », qu’elle a coécrit et coréalisé avec Houda Benyamina et Anne Cissé, y a été présenté en avant-première, avant sa sortie pour seulement deux jours dans les salles de l’Hexagone, les 1er et 2 juillet, avant d’être disponible, logiquement à la rentrée, en exclusivité sur BrutX. Elle-même n’est pas venue à Cannes, même si elle a accordé un entretien à la plateforme de streaming française.

Ce documentaire, Diam’s l’a voulu pour raconter sa « vérité ». La vie d’une jeune femme découverte à 20 ans, au tout début des années 2000, avec des titres comme « DJ » ou « La Boulette », qui démontraient que le rap féminin avait sa place, malgré la réputation de machisme et de misogynie du milieu du hip-hop. Jusqu’en 2009, Diam’s va tenir le haut de la scène. Mais en coulisses, elle vit sa notoriété comme un fardeau. La chanteuse Vitaa a décrit les crises de larmes de Diam’s même après des concerts triomphaux. Son ex-manager est revenu sur les scarifications qu’elle infligeait à ses bras et à son visage. En dépression, dépendante aux médicaments, elle s’est tournée en 2007 vers l’islam.

« L’errance de mon âme ne pouvait se soigner avec des substances chimiques », a confié Diam’s, ajoutant : « J’ai touché la folie du doigt. J’ai été folle. J’ai perdu la raison. J’ai été shootée par des médicaments qui m’éteignaient puis me désinhibaient. » Elle racontera son expérience dans son autobiographie en 2012, et y reviendra encore dans « Mélanie, Française et musulmane », où elle condamnera les attentats de janvier 2015 et dira considérer « l’islam radical comme une secte ».

C’est après la publication de photos dans « Paris Match » en 2008 la montrant voilée, révélation forcée de sa conversion, que la chanteuse a pris la décision d’arrêter sa carrière musicale. « Je suis reconnaissante à jamais au groupe de gens qui est resté et je n’en veux pas à ceux qui ne m’aiment plus, ceux qui m’ont écrit pour me dire que j’étais une traître, endoctrinée… Je ne leur en veux pas, je les comprends même », raconte-t-elle. Il faut dire que sa décision d’arrêter sa carrière a été accompagnée d’un départ en 2017 pour l’Arabie Saoudite, avec son nouvel époux, lui aussi ancien rappeur converti, et ses deux enfants. Un parcours qui ne laisse pas indifférent.

« Plug People, la face cachée de Diam’s », 7 juillet, 20h10, Plug RTL.

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