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«C’était qu’une fois… C’était un acte isolé, Monsieur le président»: Doc Gyneco condamné à 5 mois de prison avec sursis pour violences conjugales

L’artiste Doc Gyneco a été condamné mardi à Paris à cinq mois d’emprisonnement avec sursis et à 2.000 euros d’amende pour violences conjugales, après avoir donné quatre violentes gifles et insulté son épouse en mars, des faits qu’il a reconnus.

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Cette peine est légèrement en deçà des réquisitions du parquet, qui avait demandé en fin de matinée six mois de prison avec sursis.

Le tribunal correctionnel a assorti ces cinq mois d’emprisonnement d’un sursis probatoire de trois ans, durée pendant laquelle l’artiste devra respecter plusieurs obligations : notamment celles de suivre un stage sur les violences conjugales, ainsi que les interdictions de paraître au domicile de son épouse et d’entrer en contact avec elle.

Le tribunal a prononcé l’exécution provisoire de ces mesures, c’est-à-dire leur entrée en vigueur immédiate. Doc Gyneco a en sus été condamné à une amende de 2.000 euros, une peine qui n’avait pas été requise par le parquet.

À l’audience, l’artiste de 47 ans, Bruno Beausire de son vrai nom, a reconnu avoir donné quatre gifles violentes et insulté son épouse et compagne depuis 25 ans, avec laquelle il a eu trois enfants, le 10 mars à leur domicile parisien.

Les services de police avaient été alertés par une passante ayant entendu des cris par la fenêtre ouverte.

La victime présentait un œdème à l’œil gauche et plusieurs hématomes sur le visage. Transportée à l’hôpital, elle a reçu un total de 19 jours d’ITT, dont 14 jours pour une détresse psychologique.

Placé en garde à vue, Doc Gyneco avait, dans des déclarations évolutives, parlé d’un « coup de sang », une « première en 25 ans » de concubinage.

Confronté aux témoignages de sa femme et de leurs deux filles qui ont elles évoqué des « violences habituelles », ainsi qu’une « emprise » du père de famille sur son épouse, Doc Gyneco avait fini par reconnaître des violences plus anciennes.

« C’était qu’une fois. (…) C’était un acte isolé, Monsieur le président »

Mais face au tribunal, seulement saisi des violences du 10 mars, il est revenu mardi sur ses dernières déclarations : « C’était qu’une fois. (…) C’était un acte isolé, Monsieur le président », a assuré à la barre Doc Gyneco, traits tirés et cheveux frisés grisonnants, après avoir demandé « pardon » à son épouse, qui a entamé une procédure de divorce.

Partie civile mais absente à l’audience, elle a expliqué dans un courrier lu par le président qu’elle avait toujours une trace d’hématome sur le visage, évoquant également sa « peur » de son mari et son incapacité à être près de lui. Elle n’a pas fait de demande de dommages et intérêts.

Doc Gyneco est notamment l’auteur de « Première consultation », premier album solo sorti en avril 1996 et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Ce disque avait été élu, en 2012, meilleur album de rap français par le magazine les Inrocks.

L’artiste a depuis défrayé la chronique pour des ennuis avec le fisc, sa participation controversée à des émissions de téléréalité et sa vie privée étalée dans les journaux, notamment sa liaison avec l’écrivaine Christine Angot.

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