Bruno Debrandt remplace Eric Cantona dans «Le voyageur»: «Ce personnage est un double cadeau»

L’idée de reprendre le flambeau de ce « Voyageur » vous a-t-elle tout de suite séduit ?

Quand on m’a approché pour reprendre la série, j’ai refusé. Mais quand on m’a envoyé le premier épisode, et alors qu’on venait de vivre le confinement, j’ai trouvé le concept extrêmement d’actualité, avec ce type qui renonce à tout, qui se pose des questions sur le sens de la vie. J’ai eu avec Eric Cantona un échange magnifique. À partir de là, j’ai demandé à la prod qu’on puisse réécrire un vrai concept.

C’est un policier marginal, c’est là tout l’intérêt du concept…

Exactement. Partager un personnage comme celui-là avec le public, c’est un vrai cadeau pour un acteur. Ce qui m’intéresse, c’est qu’il interroge sur notre vie, sur nos métiers. Journaliste, médecin, avocat, policier, acteur sont des métiers qu’on peut embrasser jeune en se disant : « Je vais changer le monde, ma vie va avoir un vrai sens. » Lui, son but est d’arrêter les super-méchants et de réparer les dégâts collatéraux, de refabriquer du lien, de la résilience. C’est un type seul qui se détache de tout, donc, forcément, il va fabriquer des liens à chaque épisode. Il y a là un chemin, un parcours initiatique, une complicité qu’on peut créer avec le public.

Le van, le berger malinois, la campagne… l’ADN de la série est toujours là.

Oui, c’est le côté extrêmement agréable, et c’est proche de moi. Je vis en Picardie, proche du biotope, de la nature. Ce sont mes racines, donc la part du personnage qui vit au plus près de la nature est aussi un cadeau.

Le berger malinois, est-ce un partenaire facile à vivre ?

Ah non ! Ce sont des chiens qui sont extrêmement intelligents, avec un caractère très singulier. On ne triche pas avec eux. Je me suis investi pour avoir une vraie relation avec ce berger malinois. Dès que je suis revenu après 4 mois d’arrêt, il m’a vu avant tout le monde et il a foncé sur moi pour m’embrasser. On a un lien très fort.

Vous aimez les aventuriers… Être comédien, c’est aussi une aventure ?

Ah oui, avec tout ce que ça apporte de merveilleux et de précaire. Je n’avais jamais rêvé de devenir acteur, c’était très loin de mon univers. Je voulais être aventurier, j’ai fait des études de sport et de sciences pour suivre un équipage. Je voulais avoir le maximum d’outils dans mon sac à dos pour partir à l’aventure explorer le monde. Et puis, on m’a proposé de faire l’acteur, de raconter des histoires. J’ai changé de braquet, ça m’a semblé le moyen de vivre aussi une grande aventure humaine.

« Le voyageur », 7 décembre, 21h05, France 3.