Booder de retour à la télévision dans «Les Touristes» avec Arthur: «L’humour trash, ça ne me correspond pas»

Votre popularité a explosé grâce à vos passages à la télé, notamment chez Arthur !

Arthur est un copain. Quand j’ai de la promo à faire, je passe chez lui. Ses émissions se prêtent au jeu de la rigolade. Et on est bien reçus. Même si dans « Les touristes », on ne nous dit pas à l’avance ce qui nous attend. On l’apprend le jour même. Mais ce sont toujours des corps de métier qu’on valorise et qui le méritent.

Votre nouveau spectacle s’appelle « Booder is back ». Ça fait combien de temps que vous n’aviez pas fait de one man show ?

Neuf ans. C’est un retour à mes premières amours, le seul en scène. J’avais envie de refaire ça.

Quels sont les thèmes que vous abordez ?

Je parle de mes déboires lors de mes débuts, mais aussi de moi en tant que papa, de mes inquiétudes de bien éduquer mes enfants dans une société de plus en plus compliquée. Je raconte tout ça avec beaucoup de légèreté et sans vulgarité.

Comment pourrait-on définir votre humour ?

Un humour familial. C’est un spectacle qu’on peut aller voir avec les enfants et les grands-parents. J’ai des collègues qui font de l’humour très trash et manient ce genre avec beaucoup de talent. Moi, je ne sais pas faire ça. Et je ne pense pas que ça m’irait. Ça ne me correspond pas, ça ne colle pas à mon vécu non plus.

Vous aviez fait des études de comptable à la base ! Comment on passe de ça à humoriste ?

Tout d’abord la frustration de ne pas trouver de travail dans ce domaine, malgré mes études. On ne m’a pas accepté dans ce milieu, je ne sais pas pourquoi. Mais quelque part, je remercie ces gens qui ne m’ont pas donné ma chance en compta, car grâce à eux, je suis devenu humoriste et comédien. Dans toute chose négative, il y a du positif.

Pourquoi avoir rebondi spécifiquement dans l’humour ?

Depuis que je suis petit, j’aime faire rire. J’ai fait de l’impro. Et je me suis lancé. Mes modèles sont Louis de Funès, Bourvil, Smaïn, Jamel… Même s’il y a eu des galères au début. J’ai connu des spectacles dans des salles vides. Il n’y avait pas les réseaux sociaux pour se faire connaître. Je distribuais des flyers à la sortie des théâtres.

Vous êtes reconnaissable dès qu’on vous voit. Votre différence, c’est votre force ?

Dans ma vie, ça a toujours été un atout. J’étais le copain qu’on aimait avoir, toujours à faire des blagues et jouer le boute-en-train. Après une semaine, toute la cour de récré était mon amie.

« Les touristes », 27 mai, 21h10, TF1.

En spectacle le 12 octobre au Cirque Royal, le 16 octobre à Mons et le 26 février 2023 à Louvain-la-Neuve.