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Avec « Inexorable » de Fabrice du Welz, le Festival de Deauville prend même l’accent belge !

Quand on évoque les cinéastes belges qui ont donné à notre cinéma tricolore ses lettres de noblesse, principalement à Cannes, on cite toujours les frères Dardenne, Jaco Vandormael, Bouli Lanners, Frédéric Fonteyne ou Joachim Lafosse. Mais plus rarement Fabrice du Welz.

C’est pourtant à Cannes, lui aussi, qu’il a projeté son premier long métrage, « Calvaire » à la Semaine Internationale de la Critique, en 2005. Le premier volet de ce qu’il a appelé sa trilogie ardennaise a été suivi d’un second, « Alleluia », sélectionné en 2014 à La Quinzaine des Réalisateurs, avant de refermer cette trilogie en 2018 avec « Adoration ».

Mais c’est le cinéma américain qui vient le chercher et c’est à Los Angeles qu’il tourne « Message from the King », en 2015.

Et c’est au Festival de Deauville ce mardi soir qu’il est venu montrer en première mondiale, s’il vous plaît, et avant le Festival de Toronto où il est sélectionné à la mi-septembre, de son dernier film, « Inexorable ».

L’histoire ? C’est celle d’un couple apparemment classique : lui, Marcel Bellmer, vient de signer un premier best-seller intitulé « Inexorable » mais a du mal à encore trouver l’inspiration ; elle, Jeanne Drahi choisit, à la mort de son père, éditeur célèbre, d’emménager dans l’imposante demeure familiale en compagnie de son mari et de leur fille. Quand une étrange jeune fille, Gloria, vient s’immiscer dans la vie de la famille et bouleverser l’ordre des choses...

Benoît Poelvoorde, qu’on ne présente plus, incarne le père de famille que l’intrusion de cette jeune fille étrange (Alba Gaïa Bellugi) dans sa vie familiale et quotidienne va plonger dans des tourments profonds un peu à l’insu de son plein gré, croyant d’abord ne voir en elle qu’une groupie tombée amoureuse de l’auteur à succès. Ce qui n’est pas fait pour lui déplaire…

Mélanie Doutey (ancienne compagne de Gilles Lellouche) découverte entre autres dans « Les fleurs du mal » de Claude Chabrol en 2003, est son épouse d’abord séduite à l’idée d’engager cette jeune fille au pair pour s’occuper de la maison, du chien et de leur fille (Janaïna Halloy). Séduite mais peut-être un peu naïve.

C’est alors que « Inexorable » se révèle être un thriller haletant en même temps qu’un huis clos, soutenu par une musique qui amplifie le côté oppressant de l’atmosphère, dans cette grande demeure lourde de souvenirs et de tension où se situe l’action.

Fabrice du Welz, Liégeois d’origine

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Originaire de Liège où il a d’abord étudié le métier d’acteur au Conservatoire Royal de Liège (et où il est aujourd’hui chargé de cours en art dramatique), Fabrice du Welz a ensuite suivi un cursus de mise en scène à l’INSAS avant de collaborer à l’écriture de séquences humoristiques diffusées dans la fameuse émission « Nulle Part Ailleurs » qui symbolisa l’esprit Canal + dans les années ’90.

A ce Festival du cinéma américain aux accents déjà très francophones avec sa sélection « Fenêtre sur le cinéma français », Fabrice du Welz a donc ajouté un accent belge le bienvenu.

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