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Audrey Fleurot: «Quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser»

L’actrice livre une guerre psychologique sans merci à Arnaud Ducret dans « Mensonges », qui s’achève ce jeudi sur TF1.

PourCiné-Télé-Revue

Elle a le flair, Audrey Fleurot, pour choisir ses séries. Après « Engrenages », « Le Bazar de la Charité » et « HPI », la nouvelle tête forte de TF1 s’est illustrée dans «  Mensonges », un thriller psychologique en six parties où son personnage, Jeanne, professeure fraîchement célibataire, accuse Thomas (Arnaud Ducret), un éminent chirurgien, de l’avoir violée après avoir passé avec lui une soirée dont elle n’a que des bribes de souvenirs. Des faits que l’intéressé nie fermement, évidemment.

Une histoire, pour rappel, tirée de la fiction britannique « Liar », qui a rencontré un très gros succès outre-Manche. «  Je regarde beaucoup de séries anglaises. J’ai toujours refusé de faire des remakes quand l’original me plaisait beaucoup. Je trouve cela un peu absurde et tétanisant. Mais pour une fois, j’ai trouvé que c’était vraiment perfectible », expliquait la comédienne en conférence de presse, en juin dernier, au Festival de Télévision de Monte-Carlo. «  La série m’a accrochée, mais le fait que le personnage féminin soit très victimisé m’a énervée. J’ai envie de rendre Jeanne plus forte. C’est le choix des scénaristes car l’actrice (de la version originale), Joanne Froggatt, est formidable. »

«  J’avais envie de raconter l’histoire d’une fille que personne ne croit mais qui se bat », poursuit Audrey Fleurot. En interview pour Paris Match, la jeune maman d’un petit Lou (5ans) a ensuite évoqué le harcèlement de rue dont elle a souvent été victime… « Mensonges » étant l’adaptation d’un feuilleton diffusé en pleine libération de la parole des femmes, au moment de la révélation de l’affaire Weinstein, en 2017. «  Le mouvement #MeToo m’a fascinée parce que beaucoup d’hommes ont réalisé ce que toutes les femmes savent, mais n’avaient jamais dit : quand tu es une fille, tu te fais tout le temps agresser, et tu dois trouver des parades », a-t-elle balancé. «  J’ai commencé à faire du scooter à 20ans parce que je n’en pouvais plus de me faire importuner dans le métro. »

Une situation qui n’a finalement pas tant changé avec la médiatisation… et d’en profiter pour pousser un petit coup de gueule : «  Aujourd’hui, les commentaires sur le physique m’agacent. S’ils sont positifs, tu es censée être flattée. Mais si tu dis à un mec putain, tu as un beau cul, il sera choqué. Nous, c’est notre quotidien. »

Parfait duo

Sur un ton plus léger, Audrey Fleurot a également confié à « Télé-Loisirs » que l’idée de partager l’écran avec Arnaud Ducret l’avait en partie convaincue de rejoindre le projet. « Il assume complètement de jouer ce rôle-là qui n’est pas si simple… et puis, durant la scène de sexe, on a énormément ri », a-t-elle révélé. « Il n’y avait pas de gêne entre nous, c’était très désinhibant. Je pense que si j’avais tourné cette scène avec un acteur que je venais tout juste de rencontrer, ça aurait été beaucoup moins évident. Il faut prendre en charge la gêne de l’autre, et là y en avait pas. Il existe un bêtisier de la scène de sexe qui est à mourir de rire. » On a hâte de voir ça !

«Mensonges», jeudi 16 septembre, 21h05, TF1

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