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Annelise Hesme («Nina») sur son dernier jour de tournage : «J’ai beaucoup pleuré»

La série s’achève ce mercredi après six saisons. Son héroïne nous livre ses impressions sur le dernier jour de tournage.

PourCiné-Télé-Revue

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé cette dernière saison?

On était tristes que ça s’arrête, on était tellement heureux de tourner ensemble… On a voulu donner le meilleur jusqu’au bout et finir comme on a commencé, sur les valeurs de Nina. C’était un peu un baroud d’honneur. Le dernier jour de tournage? Il y a eu beaucoup de larmes. Je suis hyper-sensible, j’ai pleuré pendant plusieurs jours. J’ai beaucoup grandi avec Nina, je me suis reconstruite.

Nina a connu une sacrée dernière saison…

On lui fait vivre en six épisodes ce que certaines femmes connaissent en trente ans. C’est vraiment intense. Cette saison est assez bouleversante pour elle, dominée par l’amour et surtout par le combat. Elle doit se battre encore plus.

Dans la série, les infirmières sont sans doute plus psys que dans la réalité. Psy, un métier qui aurait pu vous séduire?

Oui. J’ai fait une psychanalyse et ça m’a permis de connaître les ressorts qui rendent les gens malheureux. Très souvent, c’est un manque d’amour qui les fait tomber dans des addictions, les fait dévisser. Nina est en effet très à l’écoute. Sa ligne principale de vie, comme pour moi, c’est son cœur, son empathie. Elle se bat pour les meilleures valeurs qui soient, tout en étant elle-même confrontée au pire. Moi non plus, je ne laisse jamais rien tomber, ni personne.

Vous êtes d’ailleurs engagée dans un plan d’aide sociale d’urgence. Tout se rejoint.

La Fondation Abbé-Pierre et celle du Petit Prince, oui. Et aussi dans la vie de tous les jours. Je suis très solitaire et je me balade souvent avec mon chien. Je croise beaucoup de petites mamies qui sont seules. J’aime discuter avec elles, ça me fait du bien de faire du bien et de me dire: «Aujourd’hui, elle n’aura pas été toute seule le temps de ces quelques minutes.» Moi non plus, je n’ai pas toujours le moral. La vie d’une actrice, ce n’est pas tout le temps youpie!

Votre analyse a été bénéfique?

Elle m’a vraiment sauvé la vie. J’étais dans un moment très noir. Je n’arrivais plus à avancer. Le psy qui écoute juste en tendant des mouchoirs, ça n’allait pas. Il fallait pour ma part qu’il y ait un échange et que ce soit une femme.

Vous dites que les infirmières sont de véritables héroïnes. C’est encore plus vrai par les temps qui courent…

C’est vrai, et en même temps, le vocable est dangereux car il enlève toute revendication sociale. Un héros se bat gratuitement pour sa patrie. Les infirmières sont juste extraordinaires.

«Nina», 9 juin 2021, 21h05, France 2.

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