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Álvaro Morte: «La casa de papel est un pur divertissement, mais nous avons toujours voulu le rendre le plus réel possible»

Dans un anglais parfait, le Professeur de « La casa de papel » nous a accordé un entretien exclusif au cours duquel il s’est livré sans fard sur la notoriété que lui apporté Netflix. À 46 ans, l’acteur espagnol prouve qu’on peut être une superstar humble et sympathique.

PourCiné-Télé-Revue

Comment les fans réagissent-ils quand ils vous croisent dans la rue ?

Avec moi, tout se passe toujours très bien. Dans la série, le Professeur est un personnage respecté. Quand il parle, tout le monde se tait. Les autres sont là (il se met à murmurer) « Ok, il va prendre la parole, écoutons ce qu’il a à dire ». Et c’est drôle, mais j’observe plus ou moins le même comportement avec les fans. (Rires.) Il y a toujours cette espèce de distance dans la rue, quand je travaille ou quand je suis de sortie. Les gens se disent (il murmure à nouveau) « Oh la la, c’est le Professeur » et s’approchent prudemment. La plupart du temps, ils attendent que je finisse de manger dans un restaurant avant de venir m’aborder avec beaucoup de sympathie. Je dois dire que j’ai beaucoup de chance.

Quel a été le plus gros challenge de la série ?

Cette cinquième saison a été particulièrement difficile à tourner, à cause notamment de la pandémie. Mais aussi en tant qu’acteur, nous arrivions à la toute fin de l’intrigue, alors il a fallu pousser les personnages dans leurs retranchements. C’est très compliqué de faire en sorte que tout ça reste un tant soit peu réaliste. Nous sommes bien conscients que « La casa de papel » est un pur divertissement, mais nous avons toujours voulu le rendre le plus réel possible. Parce que si le public observe quelque chose qui n’est pas crédible, il déconnecte. Il y a comme un contrat entre la fiction et l’audience qu’on se doit de respecter pour ne pas perdre les téléspectateurs en cours de route, et celui-ci repose sur la vraisemblance. Dans la dernière ligne droite, celle-ci était vraiment dure à maintenant au vu des choses que nous devions tourner pour faire avancer l’intrigue. Après, chacun s’attend à une fin parfaite différente, et ce n’est pas possible de faire plaisir à tout le monde.

Et vous, êtes-vous satisfait du dénouement ?

J’en suis très content. Je pense que nous bouclons bien la boucle. C’est important aussi de signaler que la cinquième saison est morcelée en deux gros morceaux. Vous avez une première partie très portée sur l’action, la guerre qui s’est ouverte entre les braqueurs et le gouvernement, et une seconde partie (attendue le 3 décembre) très émouvante. J’aimerais que le public comprenne ceci : pour que ça marche, il faut considérer la dernière saison dans son ensemble. Les cinq premiers épisodes ne sont pas complètement indépendants des cinq derniers. Il ne s’agit pas d’une cinquième puis d’une sixième salve, mais bien d’une cinquième en deux parties. Il faut le savoir pour apprécier le bouquet final.

L’intégralité de notre interview exclusive avec Álvaro Morte est à lire dans le Ciné-Télé-Revue en vente ce jeudi 16 septembre 2021.

« LA CASA DE PAPEL » Partie 5, volume 1 – Netflix

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